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Psycho sociale




PSYCHO SOCIALE


Introduction : Rappel historique

  1. Les précurseurs de la psychologie sociale

Discipline récente dans l’histoire des sciences, centaine d’année. Avant d’être une discipline, auteurs qui ont élaborés cette discipline.

Ont amenés des idées nouvelles dans leur discipline (sociologie, philosophie). Discipline américaine principalement.

« Comment se constitue la société, les relations entre les Hommes ? ». Ils se sont tous posé cette question.

 

  • En France et en Europe

Thomas Hobbes (1588-1679) : Philosophe anglais (Léviathan, 1651) : analyse des passions, comment on a des rapports humains dans notre société ?

  • La société ne découle pas de la nature de l’Homme, les Hommes sont égaux par nature. Etat naturel : la guerre de tous contre tous

  • La société résulte de la psychologie des hommes, les hommes sont en compétition pour la richesse, l’honneur, les commandements.

 

Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) : Philosophe français. Le Contrat Social (Discours sur l’origine de l’inégalité, 1755). Accord pour pouvoir vivre en société, en paix. Un contrat entre les Hommes pour une bonne entente.

  • La société résulte d’un contrat.

  • Contrat social = légitime, change la nature de l’Homme, la société modifie l’Homme, transforme le psychologique. L’Homme modifie la société et inversement. On se positionne toujours au regard du contrat, obéit ou pas aux règles mais on s’y positionne.

 

Charles Fourier (1772-1837) : Philosophe et sociologue français. Etudie les passions de l’Homme (Théorie des quatre mouvements ,1808)

  • Les passions de l’Homme, sensuelles (5 sens), affectives, distributives. Manière dont chacun va percevoir l’autre en fonction des ressentis appliqués.

  • Se servir des passions de l’Homme pour reconstruire la société et changer l’éducation. Education n’est pas quelque chose d’inné ou naturel, les passions vont s’appuyer sur l’éducation qui peut donner des résultats très différents (manière dont fonctionne les sociétés de manière très différente).

 

 

 

  • Aux Etats-Unis

La discipline est principalement américaine. Beaucoup d’ouvrages se trouvent également en anglais ou américain.

Lester Ward (1841-1913) : Sociologue. Etudie les passions de l’Homme.

  • L’Homme est isolé à l’origine, se regroupe, développe l’état social : évolution. Processus d’Evolution basé sur : sources biologiques (différentes castes chez les animaux en fonction de leur génétique), sources sociales. Sources sociales liées aux psychologiques.

 

William Mc Dougall (1871-1938) : Psychologue britannique immigré aux USA (Introduction à la psychologie sociale, 1908). Le premier à mentionner le terme de psychologie sociale.

  • Introduire du psychologique dans l’analyse sociologique des rapports sociaux : Comment les faits sociaux se fondent sur la psychologie ?

  • Nature humaine composée d’instincts, émotions. Vie sociale repose sur les instincts.

 

Edward Thorndike (1874-1949) : Psychologue américain. L’intelligence animale et l’éducation.

  • Rôle de l’apprentissage, en plus de l’inné. Vie sociale issue de l’éducation et non de la nature de l’Homme.

 

  • A partir des années 1920

Publications nombreuses, articles, livres.

  • Allport, 1924 « Psychologie Sociale »

  • Weiss, 1926 « Un groupe de postulats pour la psychologie sociale »

 

  1. Deux grandes idées pour la psychologie sociale

 

  • Les individus produisent la société

Exemple un individu qui s’énerve dans un groupe ; va amener les autres à avoir des réactions.

La société est issue du comportement des individus, le comportement humain induit la société. Le psychologique produit le social.

  • La société impacte les individus

Les comportements humains sont influencés par la société, les conditions sociales (contrat social) agissent sur les individus. Le social produit le psychologique.

 

Les individus produisent la société et la société impacte les individus = origine de la psychologie sociale. Baldwin : individu et groupe = même ensemble.

 

 

La psychologie sociale :

  • Une psychologie de « fait social »

  • Une socialisation de la personnalité, la personne est influencée par son contexte social, son histoire…




  1. Relations avec les sciences apparentées

 

  • Psychologie sociale et Psychologie générale

 

Division arbitraire (Katz et Schanck, 1938), difficile à différencier. La psychologie générale va se subdiviser (psychologie de la santé, psychologie de l’éducation…)

Méthodes communes (clinique, différentielle, expé.) et spécifiques (le terrain).

Finalité différente (perspective abstraite ou concrète)

 

  • Psychologie sociale et Sociologie

 

Les deux étudient les comportements humains. Points de vue différents (comportement de masse/ singuliers et processus individuels)

Méthodes communes (enquête de terrain) et spécifiques (quantitatif/qualitatif)

 

  1. La psychologie sociale aujourd’hui

Définition : étude du fondement psychologique des interactions sociales. Etude scientifique des activités humaines, des comportements humains dans la mesure où ceux-ci s’influencent.

Discipline scientifique : Rigueur de la méthode, concepts construits. En France, considérée discipline scientifique en 1948. A partir du moment où elle est enseignée en université.

Plan d’observation et plan expérimental : On a des connaissances théoriques sur quelque chose et on va expérimenter pour vérifier le résultat possible plan expérimental. Dans l’observation on va partir d’un environnement social, intervient pas sur celui-ci, exemple observer une classe pour voir l’autorité et comment elle se met en place.

Objet d’étude : Idéologie ; attitudes, les croyances, les stéréotypes, les normes, les préjugés et relations sociales ; échanges entre individus, communication, influences entre les groupes.

Les quatre niveaux d’explications de Doise : Quatre façons d’expliquer une réalité sociale

 

Intra-individuel : je vais expliquer la réalité sociale par rapport à un sujet, à l’intérieur d’un sujet. Comment il se perçoit, comment il explique les faits.

Interindividuel : relation entre les individus.

Positionnel : la position sociale qu’a un individu et ce que cela implique. Son identité sociale.

Idéologique : Croyance, opinions, stéréotypes et autre.

 

Psychologie sociale et Psychosociologie ?

Dubost, 1983, Psychologue social versus psychosociologue, connexion, n°42

Psychologie sociale : discipline académique

Psychosociologue : pratique professionnelle

 

 

 

Chapitre 1 : L’individu dans le groupe

 

  1. Le groupe humain

 

  1. Définitions

Dominique. BEAU : « ensemble d’individus qui poursuivent un but commun, limité par sa taille et où chacun connaît tout les autres et peut établir avec eux des relations personnelles. » Cette caractéristique nécessite des inter-actions (ensemble d’actions et de réactions). A chaque fois qu’une personne pose un comportement, une ou d’autres personnes peuvent y réagir. Ces interactions sont structurées; elles peuvent influencer mais ne pas être structurées également (exemple un camion qui nous oblige à changer notre parcours de route). Il y a structure dans un groupe à proprement parlé.
 

Didier. ANZIEU : « un ensemble de personnes théoriquement réunissables pouvant entrer en interaction directement » (fait rappel aux groupes des réseaux sociaux). Le terme interaction s’oppose à statique, il y a une dynamique de groupe. Il y a une évolution dans le groupe, il ne sera pas le même dans un, deux trois mois.

Kurt. LEWIN : champ de force = cadre dans lequel se déroulent les phénomènes de groupes/ influence réciproque. Il spécifie deux types de champ ; le champ de force psychologique (psychique, physique et intellectuel ; exemple : l’état psychologique de quelqu’un va influencer ou interpeller les autres individus et changer leurs comportements. Le deuxième champ est le champ social (rapports sociaux) ; les rapports sociaux entre chacun des groupes, influencé par l’idéologie des uns des autres, les connaissances des uns des autres. Le groupe est sans cesse influencé par les individus.
 

R apports sociaux Relations entre individus

 

Kurt Lewin va identifier un certain nombre de variables d’influences de la vie sociale

  • Faits sociaux, quelque chose qui se passe, se produit, traduit les divers expériences que vivent les individus. Ex : il y a des travaux à l’UCO et ça peut empêcher certains cours de bien se produire. Ce sont des faits qui peuvent se produire dans ou hors du groupe.

  • Espace et environnement dans lequel vit le groupe, amis étudiants ; l’espace principal sera l’université. Où se déroule la vie du groupe ; peut changer et a un impact sur les comportements du groupe. Le contexte dans lequel il est.

  • Temps, groupes récents et des groupes plus anciens. Le temps influence les comportements dans le groupe.

Espace et temps sont des termes institutionnalisés, exemple une équipe sportive va se retrouver selon les choix du club.

 

  • Rapport des hommes à leur milieu, chaque individu va être influencé par son environnement ; le rapport entre le sujet, la personne mais aussi l’environnement dans lequel il se trouve. Le rapport qu’il entretient avec cet environnement différence avec espace et environnement ; ex : on est dans un cadre bruyant ça va en gêner certains et pas d’autres.

     

Synthèse des définitions :

Un groupe =

  • U n ensemble de personnes (trois minimum)

  • But commun Cumul des trois

  • Interactions




  1. Caractéristiques du groupe

 

  • Force de cohésion, relations entre les personnes ; bonnes ou mauvaises ; on va parler d’un groupe très cohésif ou peu cohésif en fonction de l’entente. C’est cette cohésion qui va permettre de résister aux changements. Permet un climat social et ça a un impact avec l’extérieur. Plus il y a une cohésion au sein de groupe plus il pourra résister à ce qu’il se passe dans l’environnement.

  • Facteurs constitutionnels, qu’est-ce qui structure le groupe ? Qu’est-ce qui le constitue ? Comment est composée cette famille ? Position sociale des uns et des autres va influencer la vie du groupe.
    ex : dans une entreprise. Exemple un groupe ancien qui en accueille deux autres.

  • Durée de vie du groupe, depuis quand existe-il ?, rythme de vie du groupe peut varier en fonction du nombre de fois où ils se voient.

  • Taille du groupe, les groupes restreints (les plus petits groupes 8/10 à 15 personnes) ; les groupes organisationnels (30 à 200 personnes). Ces groupes sont organisés au sein d’une entreprise et la foule (masses importantes) ex : équipe de supporters.
    => On peut remettre en question le fait que la foule soit un groupe.

  • Organisation formelle, deux types de groupes soit un groupe avec une organisation formelle, un groupe organisée comme la L2 psychologie. Un groupe d’amis, l’organisation sera moins formelle

  • Communication, la communication entre les individus peut être structurée et définie comme elle peut être très aléatoire ex : un salarié qui ne peut pas parler directement à son PDG ou un groupe d’amis (pas de structure)

     

On peut reprendre les six critères et les placer en curseur. Ils s’additionnent et s’influencent. En revanche il y a dissolution du groupe si :

  • L’objectif est atteint et qu’il n’y en a pas d’autre : le groupe n’a plus lieu d’être.  ex : un groupe d’étudiant qui rend un dossier.

  • Déviance, une ou plusieurs personnes qui remettent en question l’objectif ou les actions du groupe.

 

  1. Fonctions du groupe

Trois fonctions (utilité) du groupe :

  • Production (résultat), il doit produire du résultat pour avancer et atteindre des objectifs pour avancer.

  • Facilitation (organisation), qu’est-ce qu’on facilite ? C’est la production. S’organiser pour faciliter la production et atteindre l’objectif.
    Ex : dossier de groupe.

  • Régulation (relations), conflits dans le groupe, caractère qui s’entendent ou pas, prendre en comptes ces relations.

     

Peut y avoir des soucis de production quand l’objectif est mal définis.
Il existe deux types de groupes :

  • Centré sur la tâche (production) ex : un groupe de travail.

  • Centré sur lui-même (relations) ex : un groupe d’amis.

 

  1. Groupes et équipes

 

Equipe = groupe élaboré

  • Objectif préétabli

  • Complémentarité des personnes/ compétences ; ça va permettre une bonne réalisation de l’objectif.

  • Affinité entre les personnes, égalité entre les membres ; tout le monde ne s’entend pas forcément

 

  1. Statuts, rôle et fonction de l’individu dans le groupe

 

  1. Définition

Un groupe : une structure formelle (liée aux objectifs) qui définit des fonctions à remplir impliquant des individus.

Un individu : occupe une fonction (de la personne) à remplir dans laquelle il joue un rôle définit par un statut.

Statut : niveau hiérarchique (où je me situe ?)/ Position ex : cadre ; haut de l’échelle ou ouvrier ; bas de l’échelle.

Fonctions : utilité sociale (à quoi je sers ?) / Mission ex : infirmières (soigner) ; maçon (construire)

[Dans un groupe d’amis les rôles et statuts ne sont pas forcément définis mais ils peuvent l’être si le groupe est très organisé]

Rôle : comportements (quel groupe d’activité je fais ?) ex : éduquer, soigner, manœuvrer. Selon mes fonctions, mes rôles vont décliner. Ensemble de comportements que va faire l’individu. Chacun des rôles va être décliné en termes de tâches.

Tâches : actions (qu’est-ce que je fais ?) ex : faire une piqure, donner un cours particulier.

Rôle : aspect dynamique des statuts et fonctions à l’inverse du statut qui est plus immuable. Les rôles renvoient à nos comportements et sont plus changeants,
ex : un enseignant peut avoir un comportement très autoritaire ou plus collaboratif avec ses élèves.
Quand on parle du rôle ; on intègre l’idée d’un rapport à l’autre. Comportements sont adressés à d’autres personnes de manière générale. Les autres auront une attente par rapport à un comportement. Conduites attendues en fonction des statuts ex : un professeur de la pédagogie…
La
prise de rôle (jouer son rôle) ne renvoie pas à des applications de prescription. Par rapport au rôle, par exemple dans ces transmissions du savoir, on définit au préalable des attitudes attendues. Chaque professeur va personnaliser sa manière d’enseigner. Ne fait pas uniquement ce qu’on lui demande, s’approprier le rôle. Ne peut pas limiter le rôle à ses applications ; le rôle est sujet à interprétation.


  1. Théories des rôles

Anne Marie Rocheblave-Spenlé a travaillé sur cette question de rôle en différenciant :

  • Théorie DES/DE rôles : intérêt pour le rôle au niveau du groupe/ processus (les rôles comme modèle général)

  • Théorie DU rôle : intérêt pour le rôle dans un contexte subjectif/ objet (un rôle en particulier exercé par une personne)

Rôle= modèle organisé de conduites relatif à la position d’une personne dans un ensemble organisationnel. Rocheblave-Spenlé


Trois dimensions du rôle selon elle et d’autres auteurs :

  • Dimension prescrite du rôle (rôle prescrit) : partie définie, décrite, en amont. Identifier si les personnes ont bien conscience des rôles prescrits.

  • Dimension mise en acte (rôle joué) : l’interprétation, voir les différences entre individus qui ne vont pas l’appréhender de la même manière.

  • Dimension subjective (rôle subjectif) : les attentes des autres. Qu’est-ce que je perçois des attentes des autres ?

    =>
    Ces trois dimensions sont toutes reliées les unes aux autres. Elles sont interdépendantes.


Mansz et Sims (1984)

Rôle = modèle de conduites défini par les attentes des individus avec lesquels on est en relation. (rapport aux autres).
Ex : dans un groupe de travail : chef prendra des décisions (attentes)

=> Le rôle est lié à la position sociale (statut)

 

 

  1. Les conflits de rôles – Kahn (1964)

Lorsqu’il y a conflit au sein d’un groupe ça peut être du aux problèmes de rôles, d’ordre d’incompétences. A partir de ces approches, il identifie quatre types de conflits de rôle. A chaque fois il identifie les conflits par rapport à UN rôle dans les trois premiers :

  • Conflit personnel : attentes d’une personne ≠ valeurs d’un groupe (ex : une secrétaire écologiste embauchée dans une centrale nucléaire).

  • Conflit intra-émetteur : deux directives contradictoires d’un émetteur à une personne. (ex : un chef de service demande la qualité de soin et la quantité (performance) de travail à une infirmière).

  • Conflit inter-émetteur : deux directives contradictoires de deux émetteurs à une personne. (ex : un élève demande plus de souplesse à un enseignant et un directeur d’école lui demande plus d’autorité).

  • Conflits inter-rôles : deux rôles contradictoires endossés par une personne. (ex : des enfants demandent plus de présence à la maison (rôle de parents) et l’employeur plus de présence au travail (rôle de salarié) à un parent qui travaille).

Intéressant d’analyser les rôles que les personnes jouent pour mieux appréhender les conflits et la raison des conflits.


  1. Exemple des rôles étudiés en psychologie sociale (Théorie du rôle)

 

Le Leadership.

Leader = personne la plus influente/ plus active/ plus populaire/ préférée/ choisie, élue ou imposée. Influence les individus, le groupe, les relations, le « travail » (la production) ; joue sur les trois fonctions du groupe, il les gère plus ou moins bien.

Lippit et White, 1965 :

  • Hypothèse : la modification du style de commandement (management, leader) fait varier le climat social (fonction de régulation) du groupe. Selon la manière dont je suis en tant que leader, va influencer l’ambiance générale. (voir cours L1)

  • Expérience : enfants, jeunes ados dans des colonies de vacances ; trois styles de commandements, un laisser-faire, un très autoritaire/autocratique et un démocratique.

  • Résultats : leader autocratique : très agressif ou parfois absence d’agressivité (du à la soumission ou au fait que cela convienne), impact sur la production du groupe (très efficace). Leader démocratique : bonnes relations, efficacité moyenne. Leader laisser-faire : agressivité (population jeune sans encadrement), peu efficace.

Leur hypothèse est validée, selon la gestion du leadership, le climat change et l’efficacité du groupe change également. Un leader qui va laisser-faire n’est pas pour autant un leader absent (ex : école Montessori). Un leader laisser-faire ne convenant pas au groupe pourrait être remplacé mais c’est vrai pour tout type de leadership.

 

 

Fielder (1967)

Style de commandement dépend :

  • Des caractéristique de la situation : contexte institutionnel, environnemental et culturel. Système autocratique mieux vu à l’armée que dans une colonie de vacances par exemple.

  • De la nature de la tâche à effectuer.

  • De la culture, environnement (ex: armée)



Chapitre 2 : Motivation et la satisfaction

Comportements organisationnels : sous-tendus par des motivations des individus, qui recherchent des satisfactions.

  1. Les processus motivationnels

 

  1. Définitions

 

  • Dans un environnement constant : des comportements individuels différents (liées à une différence d’état interne)

  • Motivation: ensemble de forces internes et des tendances qui poussent l’être humain à agir dans un sens défini.

  • Motivationbesoin, instinct, désir renvoie davantage à une tendance à un moment donné qui peut se traduire à très court terme ; la motivation est un processus plus long, plus régulier, s’inscrit plus dans le temps. Le désir peut amener à la motivation (exemple : vouloir se mettre en couple avec quelqu’un)

Motivation, Mc Clelland (1961, 1965)

Idée d’accomplissement = disposition de l’individu qui le pousse à tendre vers la réussite et le dépassement de soi ce que Maslow appelle besoin avec sa pyramide

Motivation= processus physiologique et psychologique :

Responsable :

  • Déclenchement d’un/ des comportement(s)

  • Maintien dans le temps du/des comportement(s)

  • Aboutissement ou cessation d’un/des comportement(s)


Définition :

  • La théorie de la motivation dans les situations d’apprentissage de Vallerand et Thill (1993)

Motivation est un « construit hypothétique utilisé afin de décrire les forces internes t/ou externes produisant le déclenchement, la direction, l’intensité et la persistance du comportement » (p15.)

 

Les forces externes concernent l’environnement, les amis, la famille qui favorisent ou non la motivation dans l’apprentissage.

  •  

    Les motivations sociales et psychologiques : peu sujettes au rassasiement

 

  • Le fonctionnement motivationnel repose sur :

-Recherche de l’équilibre et la satisfaction de la tension

-Recherche de tensions nouvelles donc de déséquilibres (stimulations nouvelles)

 

  • La motivation = renforcement des activités pour réaliser un projet qui réside dans leur propre réalisation ou dans l’attrait d’un objet extérieur. D’où :

Motivation intrinsèques : activités renforcées par leur propre réalisation (cuisiner pour son plaisir)

Motivation extrinsèques : activités renforcées par des objets extérieurs (la faim)



  1. Histoire du concept : bref retour sur l’histoire du travail

L’étude des motivations sociales et psychologiques en psychologie sociale : la motivation au travail. Evolution du travail en France :

  • Moyen-âge : travail de l’artisan, se réaliser à travers son travail, prendre du plaisir à travailler, à réaliser son travail l’œuvre à réaliser (motivation intrinsèque).

  • Renaissance : changement dans les organisations de travail motivation du salarié vis-à vis du travail diminue.

  • 18° siècle : grandes entreprises de travail conditions. Veulent réinterroger les conditions de travail, avoir une meilleure condition de travail.

  • 20° siècle : taylorisme deshumanisation du travail/ perte de la motivation

  • 21° siècle : formes de travail qui se différencient, statuts évoluent, beaucoup de travail à distance, polyvalence dans le travail, réactualiser des travaux disparus. Reconversions en hausse depuis quelques décennies.

Les modes d’organisation du travail impactent sur la motivation de celui-ci. Aujourd’hui le combat des salariés depuis 30 ans, ce n’est pas de remettre en cause le travail mais les conditions du travail.

 

  1. Les processus et modèles théoriques d’aujourd’hui

Depuis les années 60 on a énormément de théories sur la motivation. Ce qui est général c’est le processus motivationnel :

Cf. Carré, Philippe (dir) (2009) : Traité de psychologie de la motivation,Paris, dunod

Trois types de théorie :

  • Théorie du contenu

Qu’est-ce qui motive ? Recherche les causes du comportement, les facteurs déclenchant.

Maslow : la pyramide des besoins (1954)

Hiérarchisation qui se vit en escalier, besoin du 1 pour passer au 2 et ainsi de suite.

Théorie beaucoup critiquée mais très utilisée, critiquée par rapport à la hiérarchisation

La théorie des deux facteurs de Herzberg (1959)

 










































 

Motivation peut être influencée par des facteurs internes ou externes de la personne. Etude auprès de personnels dans une usine (atelier et bureau). Identification d’évènements ou d’incidents qui provoquent une augmentation ou une diminution de la satisfaction

  • Facteur intrinsèques (internes à la personne) : satisfaction (prendre des initiatives, avoir des responsabilités…)

  • Facteurs extrinsèques (externes à la personne) : insatisfaction (salaire, conditions de travail, relation avec la hiérarchie…)

Pas toujours scindé comme ça, c’est ce qu’il a trouvé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La théorie du besoin de réalisation de Mc Clelland (1961)

Trois types de besoins faisant motivation de travail :

  • Besoin de réalisation : envie de réussir (accomplissement)

  • Besoin de pouvoir : influence sur autrui ; pas forcément de la domination ou de la manipulation

  • Besoin d’affiliation : relations sociales


La théorie de l’équité d’ Adams (1963 et 1965)


L ’individu calcule :

Un score pour lui-même


Justice sociale

Un score pour autrui

La motivation provient de représentations mentales. Formule du Score :

R/A (R= résultats du travail, comme le salaire) et (A= Apports-Efforts, comme la formation)

 

 

On n’a pas les mêmes représentations en fonction de on se place.

Si le score pour soi = score pour autrui équité qui amène a la motivation. Si le score pour soiscore pour autrui inéquité donc baisse de la motivation.

 
 

  • Théorie du processus

 Comment se produit la motivation ? Lien entre variable qui affectent les comportements, intérêt pour le lien entre l’effort de la personne, la performance et les récompenses. Auteurs cherchent à mesurer la motivation (pour ça qu’Adams est à cheval entre les deux avec sa théorie)


Théorie des caractéristiques de la tâche d’Hackman (1968)

Cherche à comprendre ce qui va enrichir le travail, nous enrichir

  • La variété des tâches : V

  • L’identification des tâches : I

  • La signification des tâches : S

  • L’autonomie individuelle : A

  • Le retour sur ses activités : F pour feedback

Une formule (score de motivation) :



La théorie VIE de Vroom (1964)

  • L’Expectation/ Effort (E) : sentiment d’être capable (ou pas) de faire quelque chose (0 à 1).

  • La Valence (V) : la valeur (positive ou négative) attribuée aux résultats de ses actions, à la récompense (-10 à +10).

  • L’Instrumentalisation (I) : corrélation entre l’action (la perf.) et le résultat attendu (0 à 1), le moyen.

D’où une formule : la force de motivation V I E


  • Théories sur le renforcement

En référence au développement des sentiments d’auto-efficacité (je suis capable de ou pas capable de) et d’auto-détermination.


La théorie de l’auto-détermination de Deci et Ryan (1998)

S’engager dans un choix (de formation, apprendre) nécessite de satisfaire trois besoins psychologiques :

  • Besoin de compétence

  • Besoin d’appartenance sociale

  • Besoin d’autonomie

La motivation se construit sur un continuum d’auto-détemination, avec trois formes motivationnelles

  • La motivation extrinsèque

  • La motivation intrinsèque

  • L’amotivation

 



  1. La satisfaction et le moral du groupe

 

  1. Définitions

La satisfaction correspond à la réaction de l’individu dans l’organisation en tant que son comportement trouve des réponses appropriées dans la situation.

Le moral correspond à la réaction du groupe lorsqu’il trouve une réponse appropriée. Pas l’addition de la satisfaction des individus !

Les recherches n’ont pas toujours fait cette distinction, dans les premières recherches c’est flou.


  • Liens entre satisfaction et moral

 

Satisfaction positive des personnes = moral positif du groupe

Satisfaction positive des personnes moral positif du groupe

S’explique dans des environnements où la performance est en jeu: " je suis content de ma performance mais pas celle du groupe."

Blum (1949) le moral = « existence chez les personnes (salariées) du sentiment d’être acceptée et d’appartenir à un groupe d’hommes, à travers l’adhésion à des buts communs et la confiance et la désirabilité de ces buts » a bossé dans le cadre d’entreprise, explique la parenthèse. Groupe = un ensemble d’individus. Renvoie à l’idée d’un collectif avec des buts à atteindre. Moral élevé ou pas ; montre que les personnes sont en accord avec les buts à atteindre.

Le moral résulte de 4 dimensions selon Blum :

  • Le sentiment d’être ensemble

  • Le besoin d’avoir un objectif (commun)

  • La possibilité d’observer un progrès dans la marche vers l’objectif

  • Chaque membre a des tâches spécifiques, significatives et nécessaires

Le moral n’est pas uniquement du côté de sentiment d’un partage collectif ; il y a aussi ce que ça produit dans le groupe. Bon moral lorsqu’il y aura production.


  • Importance du moral du groupe

 

Temps de guerre

Pendant la Seconde Guerre Mondiale il a été montré que le moral avait un rôle déterminant, un moral élevé donnera une issue favorable au combat de manière significative.

Equipe ou la performance physique est importante (sport)

Equipe de travail en concurrence interentreprises ou avec d’autres entreprises. Plus le moral est élevé plus la performance l’est également.

Equipe de travail

Moral = sentiment du collectif si la réponse est appropriée

Cohésion = moral + sentiment d’appartenir à un groupe + production solidaire

Avant cohésion et moral n’étaient pas distinct. La cohésion lie le productif et le solidaire.

 

 

  1. Approches théoriques – Moral, satisfaction et cohésion

 

Approche de Mayo (1945)

Expériences auprès d’ouvrières dans la Western Electric : étude des facteurs qui influencent le rendement du travail. Qu’est ce qui fait que les ouvrières ont ou non un bon rendement ?

Comparaison de deux groupes d’ouvrières. Rien qu’en en isolant certaines, en les mettant à part, le rendement va augmenter de façon significative.

  • Après amélioration des conditions de travail (pauses plus régulières, possibilité de parler entre elles, ajustement sonore, de la luminosité) rendement encore plus élevé

  • Sans amélioration des conditions de travail rendement normal

Après il y a un retour en arrière des conditions de travail, le rendement se maintient et continue toujours d’augmenter. Explications du meilleur rendement = cohésion et le moral du groupe ; on est passé d’une « horde de solitaire en un groupe social » moral.



Approche de Lewin (1945)

Cohésion= « résultat des forces d’attraction exercées par le groupe à l’égard des ses membres et tendant à les maintenir en son sein. » (+ ou - le moral)

Importance des facteurs sociaux-affectifs. Plus les membres du groupe vont partager des buts collectifs, plus ils auront un sentiment d’appartenance, plus ils vont s’identifier au groupe et avoir une satisfaction personnelle. Le moral élevé selon Lewin va influencer la satisfaction individuelle.

 

Approche de Maisonneuve (1966) – Les facteur de cohésion

  • Les facteurs extrinsèques (existent en dehors (antérieurement) au groupe) ex : une loi sur le travail va influencer le travail

  • Les facteurs intrinsèques (propres au groupe) :

Facteurs socio-affectifs

Facteurs socio-opératoires

 

Attrait d’un but commun

Attrait de l’action collective

Attrait de l’appartenance du groupe

( identification au groupe)

 

Renvoie à l’idée de moral.

 

 

Distribution et articulation des rôles. Animation du groupe et leadership.

 

Renvoie à l’idée de cohésion

 

 

 

  • Les effets de la cohésion et la satisfaction

 

Dans un groupe à forte cohésion : moral élevé et satisfaction des membres élevée (Exline, 1957)

 

La cohésion = facteur qui développe le sentiment de sécurité et d’estime mutuelle. (A besoin d’être reconnu, d’être estimé, ex : des enfants exclus)

Groupe à faible cohésion = mauvaise estime du groupe, exprime peu les émotions (Julian, Bishop et Fiedler, 1966)

  •  

    Les effets de la cohésion sur la performance : résultats contradictoires

 

Sacks (1952) : cohésion forte du groupe augmente la performance car les individus ont des attentes envers leurs coéquipiers (cf. Mayo)

Hall et Watson (1972) : cohésion faible du groupe peut augmenter la performance car les conflits ont un impact sur les décisions collectives et performance. Les conflits peuvent amener les individus à se focaliser sur leur performance, se recentrer sur eux-mêmes.

Cohésion forte n’implique pas toujours une performance élevée. La cohésion ne suffit pas à produire de la performance.

  •  

    Les mesures de la cohésion et du moral du groupe


 

Approche de Zeleny

 

Moral = sentiment partagé de similitudes par les membres du groupe

Quotient de moral : mesure du moral à partir d’un test sociométrique établis par Moréno

 

 

Détour par la sociométrie de Moréno (1954)

La sociométrie = mesure du social. Trois types de relations sociales entre les individus :

  •  

    Relation de sympathie

  • Relation d’antipathie

  •  

    Relation d’indifférence

 

Etablir une radiographie des liens socio-affectifs au sein du groupe= faire un sociogramme, schématise les différentes relations entre individus. Pas de flèches = indifférence



Moréno a inspiré Zeleny qui a construit un test sociométrique :

Question posée à chacun : « qui choisissez-vous pour … travailler, partir en vacances »

Approche de Tgiuri

A repris le test sociométrique et ajoute les attentes de choix. Question posée à chacun « qui choisissez-vous ? » et « par qui pensez vous avoir été choisi pour ? »


Les limites de ces approches (Maisonneuve)

  • Le problème de l’interprétation est entier.

  • Les processus ne sont pas expliqués (seuls les repères)

  •  

    Les facteurs personnels et sociaux ne sont pas pris en compte




Chapitre 2 : La construction identitaire

 

  1. L’identité en psychologie

 

  1. Les différentes conceptions

En psychanalyse :

  • Identité localisée dans le surmoi : intériorisation des normes sociales. Lien entre singularité et norme sociale.

En sociologie :

  • Identité est un moyen de s’adapter à la société, à son environnement, au collectif. Identité c’est aussi le reflet des valeurs de la société.

En psychologie sociale :

  • Interactions permanente entre le psychologique (les caractéristiques individuelles et psychologiques) et le social (les composantes sociales)

Définition psychologie sociale :

Zvalloni : » une structure cognitive composée d’un ensemble de représentation de soi et d’autrui ».

Fischer : « les différentes modalités du sentiment et de la représentation de soi qui découlent des dormes d’interactions soi/autrui dans un contexte social donné et qui déterminent qui nous sommes »

L’identité sexuelle et sexuée en psychologie :

  • Identité sexuelle (perception de la personne). Processus qui ne s’achève qu’à l’âge adulte.

Conviction d’être une fille ou un garçon

Adoption de comportements culturellement attribués aux filles ou aux garçons.

Choix d’un partenaire sexuel

 

  • L’identité sexuée (attribution par l’autre)

 

Liée à la reconnaissance à la naissance du sexe de l’enfant

D’où comportements de l’entourage et de l’enfant (reconnaissance par l’enfant de son appartenance sexuelle)

Croisement du biologique et du social



  1. L’identité sociale

 

  • Définitions :

Tajfel et Turner (1986)

« Les aspects d’une image de soi d’un individu qui dérivent des catégories sociales auxquelles il se perçoit lui-même comme appartenant. »

Ce qu’on appelle catégorie sociale ce sont les groupes auquel on appartient. On peut le choisir ou pas (l’âge, je suis Choletaise, groupe d’ami(e)s). Ces groupes créent et définissent la place de l’individu dans une société donnée.

Les fonctions de l’identité sociale, deux versants :

  • Social

  • Personnel

Ces deux versants ayant deux composantes chacune :

Versant personnel

Versant social

 

Estime de soi, comment on se perçoit, la place que j’occupe dans la société. Quand je me regarde dans la glace, quel regard j’ai de moi-même.

 

 

Appartenance sociale, à quelle groupe social j’appartiens. Ces différentes appartenances vont contribuer à notre identité. Elle est

multiple, groupe professionnel, culture, pays.

 

Présentation de soi, valeur sociale, plus ou moins positif, qu’on va laisser paraître aux autres.

 

 

Implication sociale, engagement social, par rapport à ces groupes. Plus impliqué dans le professionnel ou le personnel


=> Ils dépendent tous l’un de l’autre, le versant personnel influe sur le versant social et vice-versa.


Théorie de l’identité sociale (Tajfel et Turner années 1970 et suiv)

Trois hypothèses :

  • Chercher à atteindre une estime de soi (ES) positive, une image de soi (IS) l’augmenter ou la maintenir.

  • Considérer que les catégories sociales (CS) et leur appartenance ont une connotation positive ou négative.

  • Evaluation de son propre groupe (CS) par comparaison sociale (valeurs)


Trois principes issus des hypothèses :

  • Individus cherchent à atteindre ou maintenir une ES/IS positive.

  • Notre identité sociale est bien basée sur des comparaisons sociales favorables entre l’endo-groupe et l’exo-groupe. Une IS sera négative lorsque je juge favorablement l’exo-groupe et non l’endo-groupe.

  • Si IS est insatisfaisante deux solutions :

    -Quitter le groupe pour un autre évalué plus positivement  
  • -Rendre son groupe plus positivement distinct, avoir une meilleure image de mon groupe social.


  1. Les fonctions de différenciation et d’intégration

Comment faire pour appartenir à un groupe ? L’identité est construite avec la différenciation entre les groupes et l’intégration d’un ou plusieurs groupes.

Groupe

  • entité essentielle pour le développement de la personne

  • Elaboration de l’identité par confrontation à l’autre

  • Ressemblance

  • Différence


  1. Fonction de différenciation

 

Se différencier = marquer une différence avec l’autre

  • Différence avec les autres personnes dans le groupe : L’individu doit pouvoir s’affirmer dans sa spécificité.

  • Différence avec les autres groupes : L’individu doit se démarquer des autres groupes ; catégorisation sociale




  1. Fonction d’intégration

Faire partie d’un groupe, d’un collectif. Nécessite un double processus.

  • S’intégrer : l’individu s’intègre au groupe (ses valeurs, son histoire, son histoire, ses règles…)

  • Etre intégré : le groupe intègre l’individu (avec ses valeurs, son histoire, son fonctionnement, ses règles…)

Etude aux USA avec l’intégration des immigrés (melting-pot), les ghettos

Schéma du processus d’intégration



  1. Les rapports aux autres : sociabilisation et sociabilité


  1.  

     

    Socialisation 

 

Caractérisé par un double mouvement :

  • Relations de l’individu avec le(s) groupe(s) dont l’individu fait partie

  • Relations avec les personnes qu’il connaît personnellement

Cf. Maisonneuve, La psychologie sociale, 1969

Définition : Période d’apprentissage pendant laquelle l’individu est amené à acquérir des valeurs, normes et rôles sociaux propres à ses groupes d’appartenance dans une société donnée

 

 

Relations (confrontations) de la personne avec ces groupes/ ces modèles de comportement. Influence sa personnalité parfois

 

Lieux de socialisation : nouveaux modèles de comportements

  • Adaptation à de nouveaux rôles, normes, statuts qui provoquent divers changements psycho-sociaux

 

Famille : socialisation primaire

Ecole : nouveau lieu de socialisation, crèches, nouveaux modèles, nouvelles normes : une des socialisations secondaire

Travail : socialisation organisationnelle

 

La sociabilité (cf. Moser, 1994, Les relations interpersonnelles, Paris :PUF)

 

Définition : Recouvre les besoins fondamentaux de l’homme dans sa relation aux autres (Wallon)

S’exprime en relation avec les besoins :

  • Inclusion : besoin de faire partie de groupes, être identifiée comme appartenant à des collectifs.

  •  

    Contrôle : besoin de mesurer, évaluer ces relations, besoin d’être en contact avec d’autres, certains plus que d’autres.

  • Affection : nécessité de développer le registre de l’affectif, aimer ou détester, apprécier plus ou moins.

Lien avec l’attachement chez l’enfant en psychologie clinique (Bolwby)

 

  1. Appartenir à un groupe et quitter un groupe

 

  1. Groupe d’appartenance et de référence

Importance du groupe car ça offre la possibilité d’acquérir une singularité/ de se construire une identité sociale. Permet d’adhérer aux normes et aux valeurs du groupe = composante essentielle de notre socialisation. Nos appartenances déterminent en partie nos attitudes et nos systèmes de représentations (lever le doigt à l’école mais pas dans la famille)

  1. Appartenir à un groupe

Pendant longtemps, en psychologie sociale vision dichotomique groupe d’appartenance et groupe de non appartenance.

Appartenance à un groupe= Un sentiment de NOUS (par opposition à ce sentiment de EUX)

Les groupes d’appartenances sont importants, influent nos attitudes, valeurs. Et les autres ? Autres groupes de non-appartance peuvent être aussi importants dans notre vie, nous les étudiants de psycho va développer le sentiment d’être étudiant dans ce domaine, groupe de non-appartenance aux psychologues, pourtant ce groupe a de l’importance. Idée de référence.



  1. Se référer à un groupe

Chaque groupe a des caractéristiques propres :

  • N’ont de sens qu’en comparaison aux autres : comparaison évaluative

Définition du groupe de référence :

«  Groupes auxquels l’individu se rattache personnellement en tant que membre actuel ou auxquels il aspire à se rattacher psychologiquement ; ou en d’autres termes, ceux auxquels il s’identifie ou désire s’identifier » Sherif, 1956

=> Le groupe de référence donne la possibilité d’évaluer nos conduites, nos opinions. Les normes et valeurs qu’il propose ont une influence sur nos comportements et attitudes


Pour Kelley (1952), il remplit deux fonctions :

  • Fonction comparative

Comparaison= besoin d’évaluation ; se comparer aux autres.
Difficulté pour comparer nos opinions, nos jugements de valeurs ; s’appuyer sur autrui (Festinger, 1954)

Tel groupe a une connotation positive par rapport aux autres, permet de juger, d’évaluer. Exemple : je suis végan je me compare aux autres qui ne sont pas végan.

 

Hyman (1942) recherche sur le statut socio-économique : Evaluation que les personnes font de leur position sociale. Evaluer son statut (statut subjectif) ; variations selon le groupe auquel on se compare (groupe de référence. Si quelqu’un gagne 2000 euros condition aisée par rapport à un SDF, quelqu’un qui gagne 10 000 euros plus pauvre qu’un joueur de football. Il ne leur demandait pas de se comparer à un groupe.

A la différence, le statut réel, pauvre si on est en dessous du seuil de pauvreté, ISF…

 

  • Fonction normative (se conformer à la norme

 

Quand on appartient à un groupe, va se conformer à ces normes. Influence des minorités, des majorités. Quand on appartient à un groupe on se soumet, on se conforme aux normes qu’il établit.

Newcomb (1943) recherche sur les opinions politiques des étudiantes/ au groupe de profs (groupe de référence) et à leur famille (groupe d‘appartenance). Etudiants de droite ou de gauche, lié à leur appartenance familiale, sociale. Une fois ces deux catégories identifiées, discussion des profs par rapport à leurs opinions politiques. Modification des opinions, lorsque les profs affichaient des idées politiques différentes du groupe concerné. Tout un processus avec des échanges sur du long terme. Quitte les normes et valeurs du groupe d’appartenance pour les opinions et valeurs du groupe de référence. Fonctionne également dans l’autre sens en terme opinion politique.



  1. Quitter son groupe

Se conformer à un autre groupe dont on ne fait pas partie, quitter son groupe :

  •  

    Soit pour plus de prestige, plus de reconnaissance sociale

  •  

    Soit parce que sa position dans le groupe d’appartenance ne convient plus

Personne qui doit adapter ses attitudes et opinions aux normes du nouveau groupe. Affaire Dreyfus, donne lieu à des tensions.

Pour un autre groupe :

L’individu n’obéit plus aux exigences de son groupe d’appartenance (est en non-conformité)



Risque

  • Rejet du groupe de départ

  • Nouveau groupe inaccessible, inhospitalier

 

 

  1. La déviance

Du fait de l’importance des groupes dans la construction identitaire les groupes apportent à l’individu soit :

  •  

    Rejet et isolement

  • Acceptation et intégration

Deux extrêmes, dans la réalité c’est plus nuancé que ça, certaines personnes vont vouloir rejeter d’autres pas forcément.

  • Sécurité et pouvoir : un des niveaux de besoin de Maslow, important, va sécuriser et rassurer dans le fonctionnement. (groupe d’amis, de travail…). Intégration ou le rejet amènent des enjeux de pouvoir au sein des groupes.

Tous ces mécanismes peuvent amener une non-conformité, ne pas être en accord avec ce qui est dit dans le groupe, ça peut amener une situation de déviance.


Définition : Forme de conduite qui remet en question les normes et valeurs d’un groupe ou d’un système social donné et par là-même son unité.

 

 


Le problème dans la déviance c’est que l’individu n’est pas d’accord jusqu’à remettre en cause l’unité du groupe et donc le groupe, son identité. Un cran au dessus des désaccords banals.

Ceux qui s’écartent des règles et normes en vigueur = des déviants.

 

Les déviants dans le groupe :

 

  • Les comportements du déviant sont perçus comme des transgressions, membres vont réagir.

  • Déviants sont perçus comme une menace vis-à-vis du système de conformité dominant.

     

 


  1. Comportement face aux déviants :

 

  • Les pressions à l’uniformité, Festinger, 1950. Autres membres vont essayer de le ramener à la conformité. Le groupe doit élaborer des règles de fonctionnement pour atteindre ses objectifs et satisfaire ses besoins. Une action autonome/ un désir individuel = est perçu comme une menace de l’unité du groupe.

=> Le reste du groupe va chercher à ramener le déviant conforme aux attitudes et opinions du groupe.

 

 

 

Illustrations : Schatcher (1951) 

Invite des groupes de 10 sujets à débattre sur le cas d’un délinquant : (objectif : voir comment le groupe va débattre pour trouver une solution ; douze hommes en colères). Dans un premier temps chaque personne va exprimer son opinion personnelle. Puis il faut débattre pendant 45 min pour trouver une solution. Il y a des sujets naïfs, des compères (modal = opinion identique à la moyenne des opinions, partagée par les plus grand nombre ; compère déviant stable = opinions différente/déviante par rapport à la majorité et tout le temps de la discussion ; compère déviant flottant = opinions différente/déviante de l’ensemble du groupe puis se rallie à la majorité)

Ce qui va être mesuré c’est le nombre d’échange (combien de fois on le sollicite…), de communication envers les déviants qui augmentent au fur et à mesure. Nombres d’échanges envers les déviants supérieurs à ceux adressés aux autres. Met en exergue une pression à l’uniformité pour convaincre le déviant.

Dans la deuxième partie de la discussion (après 30min). Le nombre de communication adressé au déviant stable diminue. Au bout d’un moment le groupe cesse de lui parler mais pas au déviant flottant, le nombre de communication se maintient pour lui.

Le déviant stable subit le phénomène de rejet : hostilité du groupe face au déviant qui ne se conforme pas (parfois une haine, certaine hostilité)


 

Illustration de Levine, 1980. Travaux sur l’hostilité du groupe face au déviant

Hostilité plus forte si le groupe est cohésif. Groupe peut « s’immuniser » contre les déviants : processus de « psychologisation » = attribuer du comportement des déviants à des caractéristiques personnelles et non à une remise en cause des normes du groupe. (C’est de sa faute, pas celui du groupe ; attribution des émotions de …)

  • Théorie de l’impact social, Latané, 1981. Peut-on facilement être déviant ? Être libre de son comportement ? Liberté des individus dépend de trois facteurs :


Taille du groupe : plus le groupe est important, plus le groupe réussira à convaincre un déviant.

Force d’attrait du groupe : plus le groupe est attirant plus le déviant veut faire partie du groupe, moins le déviant a de liberté.

L’immédiateté du groupe : plus le groupe est proche, à proximité, plus il se rencontrera et moins le déviant s’éloigne donc moins de liberté.

Réactions du déviant : Vécu d’une situation ambiguë et anxiogène, perception négative de la situation, vont minimiser leur état de déviant et leur angoisse pour une meilleure estime d’eux-mêmes et revenir vers le groupe. Vont se rapprocher d’autres déviants.


Illustration : Freedman et Doob (1968) demandent à 5 ou 6 sujets naïfs de répondre à une batterie de test :

  1.  

    Réponse individuelle de test

  2. Information des scores à l’oral (chiffré et arbitraire) : manipulation du sentiment d’être déviant. Si les scores sont 82-77-90-80 et 32 ; sentiment de déviance.

  3. Sentiment d’être déviant = crainte d’être mal perçu, mal traité.

 

Eviter les contacts avec les non-déviants lors des exercices d’échange, de prise de décision et s’affilier avec les autres déviants = conduite d’affiliation.

Si frustration pendant les échanges (récompense ou non en fonction de l’unanimité du groupe). Les déviants se regroupent, se protègent et punissent les autres (non déviants et les déviant différents) = conduite d’agression parfois entre les déviants eux-mêmes.



  1.  

    Déviance à partir des relations entre les groupes sociaux (et non plus internes à un groupe), Doise, Mugny, Deschamps, 1990

Danger ne sont pas les mêmes, pas de risque de dissolution du groupe, au contraire.

  •  

    Déviance par rapport à une norme sociale

Groupe marginalisé, Rosenham (1973) dans les hôpitaux psychiatriques. A demandé à des collaborateurs d’intégrer des hôpitaux psychiatriques, se faire interner. Une fois internés, vont être diagnostiqués schizophrènesÊtre avec de vrais patients, observer ce qui se passe, les comportements des uns et des autres. Disent qu’ils sont de faux patients et qu’ils doivent sortir. Le corps médical attribue le comportement de prise de note, qui nie leur maladie comme une schizophrénie récessive. Impossibilité de sortir du groupe auquel ils sont rattachés.


  • Pression sociale par rapport à la conformité (cf. l’exemple de Lola)


  1.  

     

    La dés-individuation


Tendance des individus à produire en grand groupe/ en foule des actions ou comportements antisociaux, voire agressifs, qu’ils ne feraient pas s’ils étaient seuls. (Harceleurs, hooligans, cyber-bullying)

Origine du terme : Festinger, Pepitone et Newcomb (1952)

  •  

    Situation de grand groupe/ foule

  • Perte de l’identité, de leur individualité, perte de conscience de soi (d’où dés-individuation)

  • Opposée à la conscience de soi

 

Pourquoi ?

  •  

    Se sentir anonyme, non identifiables

  •  

    Levée des interdits

  •  

    Abandon des valeurs personnelles

 

Explication des individus

  • La situation du moment et non leur motivation (c’était sur l’instant)

  •  

    Pas responsables car tout le monde fait pareil, se sent pas impliqués personnellement

Le Bon (1963) : explication par l’effet de foule (voir L1).

  •  

    Des inhibitions de comportements agressifs

  •  

    Barrières naturelles

  •  

    Sentiment de responsabilité

 

 

Définition :

  •  

    Un état psychologique : affaiblissement de la conscience de soi

  •  

    Individus sont moins auto-disciplinés/ peu de maîtrise de ses actes

  • Sollicitation par la situation du moment et par ce que font les autres

Prentice-Runn et Rogers (1989) expliquent cela par une perte de contrôle de soi.




  1.  

    Se sentir anonyme, Illustration de Diener (1979)

Soirée d’Halloween :

  •  

    Enfants seuls

  •  

    Enfants en grand groupes mais pas groupe

  •  

    Enfants masqués pour certains

Les enfants viennent seuls, en groupe, masqués ou visage découvert l’expérimentateur leur propose un bonbon, fait style d’être dérangé et laisse le paquet de bonbon. Il revient ils observent s’il y a eu des bonbons repris. Il leur demandait leur prénom, leur quartier étaient plus identifiables, se servaient moins.

Résultats :

  •  

    Les enfants en grand groupe se resservent deux fois plus que quand ils sont seuls

  • Idem pour les enfants laissés dans l’anonymat (déguisement et masque)

Comportement transgressif et pas autorisé, s’est servi de ça pour expliquer les effets dans les grands groupes.

  1.  

    Dépendance de la situation 

L’anonymat et le groupe favorise l’expression des impulsions, la dés-individuation rend plus sensible aux circonstances du moment. Mais comportements pro-sociaux/ altruismes possibles. Spivey et Prentice Dunn (1990)

 

  1.  

    L’imitation (d’un modèle)

 

Vision assez négative, perçu comme quelque chose de négatif après ça a changé progressivement grâce aux travaux, fin 19°.

  1.  

    Tarde (1890) : Vision unilatérale

Définition : sorte d’état seconde dans lequel les meneurs exercent l’influence sur les individus d’une foule/ d’une société. Ces derniers imitent, comme des automates les suggestions et les comportements de leurs décideurs.

Un individu va avoir des comportements de copie lors d’un rassemblement en grand groupe. Va suivre un meneur. L’approche est négative non pas parce que c’est antisocial mais parce que ça signifie qu’il n’y a pas réellement de parti pris par les suiveurs, pas de réflexions.


  1.  

    Tarde : Approche interpersonnelle centrée sur l’individu

 

Définition : un processus permanent et réciproque entre chacun des individus.

L’imitation a un caractère dynamique et sélectif : différent d’une simple copie, c’est une production originale propre à la personne. Sélectif parce que certaines manières de faire vont avoir le dessus sur d’autres.

  1.  

    Début 20° : uniformisation résulterait de l’instinct

 

Les personnes tendent à se conformer, uniformisation (le fait d’avoir un comportement uniforme). L’individu est une « machine à copier ». Contraint à imiter les comportements. Pas très intéressant d’un point de vue psychologique. Années 1960 : regain d’intérêt des psychologues.


  1.  

    Aujourd’hui 

Uniformisation s’explique par le concept du « modelage »

  •  

    Bandura (1982) : théorie de l’apprentissage social

Permet de revaloriser le processus d’imitation. Quels sont les processus que l’individu va mettre en place pour apprendre socialement comment se comporter. Imiter permet d’acquérir des connaissances ce qui peut être valorisé par la suite. Imiter un modèle pour apprendre, se fait en deux temps :

  •  

    Phase d’acquisition : observer la conduite d’un modèle et l’acquérir Ex : la conduite automobile, on imite le moniteur

  • Phase de performance : reproduire ce qui a été observé (en l’absence du modèle)

Quatre processus sous-jacents à cette mise en œuvre :

  • L’attention, au sens sensoriel, observation, le toucher…

  •  

    La rétention, garde, conserver les éléments, les garder en mémoire

  •  

    La reproduction, réaliser le comportement du modèle

  • La motivation, processus plus transverse, la motivation est importante puisque ça va déterminer les autres.

 

Attention et rétention influencent l’acquisition. La reproduction et motivation influencent la performance.

 

Imitation va permettre un processus plus dynamique que ce que l’on pensait il y a un siècle voir 70 ans.



  1.  

    Les facteurs qui incitent à imiter (Leyens, 1979)

 

  • La dimension affective dans la relation modèle sujet : un modèle cordial et sympathique est plus imité (Leyens, 1968)

  • La similitude entre le modèle et le sujet : on imite plus un modèle qui nous ressemble (Stotland, 1961)

  • Le statut du modèle : on imite plus un modèle avec un statut valorisant


  1.  

    La discrimination

Discriminer : distinguer un objet, une personne, un groupe de personnes des autres personnes à partir d’un critère.

Ex : quatre crayons bleus et un rouge, le rouge est différent concernant le critère couleur. Tout les jours on discrimine, c’est une manière de repérer notre environnement.

Discrimination : phénomène qui consiste à appliquer un traitement spécifique (comportement : laisser entrer dans un logement, accéder à un poste), sans lien objectif avec le critère (couleur de peau, religion) qui sert à distinguer le groupe.

Dans certains cas la discrimination n’est pas négative, l’âge ou la taille d’une personne = interdire l’entrée dans un manège si on est trop petits, question de danger. Interdire à des -18 ans de voter parce qu’ils ne sont pas adultes. Parfois ça peut être discriminant.


  1.  

    Trois dimensions dans l’attitude 

 

  •  

    Cognitive une connaissance un stéréotype

  • Affective un sentiment préjugé

  • Conative un comportement discrimination



  1.  

    Typologie : discrimination liées

  • Au physique (sexisme, âgisme (20 ans trop jeune pour un job, 55 ans trop vieux), racisme…)

  • Au mode de vie (personnes sédentaires ou non)

  • Aux orientations sexuelles (homophobie, lesbophobie)

  • Aux lieux d’habitation (xénophobie, parisianisme…)

  • Aux opinions, classes sociales, professions, religions…


  1.  

    Lutte contre les discriminations :


  •  

    Niveau juridique : délits punis par la loi

  • La HALDES (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité) instituée en 2004.

  •  

    Devenue en 2008 le défenseur des droits (autorité constitutionnelle indépendante) – promulgué par la loi de 2011

 

Protection des droits et des libertés

 

Promouvoir l’égalité

 

La discrimination à l’embauche, enquête d’Amadieu (2006) :

Comparaison de CV :

  • Homme blanc, de 28/30 ans, français « de souche » par son nom. Il peut y avoir des discriminations par rapport au sexe, l’âge, la couleur de peau et le prénom (=induit une origine)

  •  

    5 candidats factices. Reprend le même CV en changeant à chaque fois une information

 

Âge : 50 ans (même entreprise, rallonge juste le temps de travail), Sexe : femme, Handicap : TH, Origine : Maghrébin, Apparence physique : disgracieux



Résultats :

A répondu à de vraies annonces en faisant varier les variables, différents secteur, postes.

 

Âge

Origine

Handicap

Sexe

Apparence

 

Taux de réussite

32%

36%

54%

63%

71%

 

 

Le plus discriminé

 

 

 

 

Le moins discriminé


Taux de chômage des personnes en situation de handicap est assez élevé. Ce n’est pas forcément concernant l’âge qu’on attendait le plus de discrimination. De manière générale, dans tous les secteurs c’est l’âge. Pour le sexe des secteurs très masculins il y aura de la discrimination pour le sexe féminin et inversement (vouloir confier son enfant à une femme plus qu’un homme)



  1.  

    Explication de la discrimination

 

  •  

    Théorie de l’identité sociale de Tajfel et Turner

Groupe d’appartenance et de référence. Distinction entre l’endogroupe et l’exogroupe avec une préférence pour l’endogroupe.

La frustration génère l’agression et crée des boucs émissaires :

Frustration

Agression

Envers cible (bouc émissaire)

Envers la source de frustration

Tout ça c’est la discrimination, envers des groupes minoritaires.





 

Chapitre 4 : La Communication

  1.  

    La communication et les réseaux

  1.  

    Les théories de la communication


  1.  

    Définitions 

Linguistique : discipline qui a pour objet d’étude le langage, la place du langage dans l’élaboration de ce qu’est l’individu et notamment dans sa personnalité.

 

Langage : un moyen pour transmettre des messages, qui n’est pas propre à l’homme.

 

Parole : le processus concret de la communication, propre à l’homme. Manifestation individuelle et différenciée dans le sens ou elle est propre à chacun.

Sémantique : renvoie à l’étude des lois, des règles qui explicite l’évolution, la transformation des sens, la signification des mots.

 

Sémiologie : va étudier les systèmes, les signes utilisés par les sociétés, comprendre les signes et les systèmes de communication de langage dans une société (code de la route)

 

Métalangages : langage spécifique utilisé par un groupe social, professionnel avec l’objectif d’une meilleure compréhension de ce groupe (jargon de Macdo, scoutisme) se couper des autres groupes par ce langage.

 

Communication : processus qui renvoie aux actes verbals, écrits, gestuels, des actes de transmission d’un message entre un émetteur et un récepteur



  1.  

    Communication et information

Emetteur Message Récepteur

Si on se centre sur le message : information (mail, le cours est reporté), si on voit la relation entre émetteur-récepteur : communication (échanges entre le prof et les élève)


  1.  

    Distinguer entendre, écouter et comprendre

 

Entendre : percevoir des informations sur notre environnement, pas forcément les écouter, va trier tout ça.

 

Ecouter : porter son attention sur un message particulier, ce n’est pas parce qu’on écoute qu’on peut traiter l’information, peut ne pas avoir compris l’information.

Compréhension : on est sur l’écoute, j’ai entendu l’information, j’y ai accordé une attention particulière et je peux y mettre du sens.


  1.  

    Evolution des théories de la communication 


  1.  

    Communication linéaire, Shannon, 1949

La communication linéaire, c’est aujourd’hui ce qu’on appelle de l’information. Emetteur avec une intention qui envoie un message à un récepteur qui doit interpréter le message. Pas de dialogue entre les deux.

Problèmes de communication, pourquoi il y avait problème d’interprétation, bruit venant perturber l’information.

  1.  

    La cybernétique, Wiener, 1947

E metteur message Récepteur

 

 

Feed back

 

Ex : des élèves qui n’aiment pas un cours, ne reviennent pas, le prof va constater qu’il y a moins d’élèves.


  1.  

    La conception systémique, Von Bertalanffy, 1937

Schéma, tout s’influence, tous ces éléments sont en interaction dans un but particulier. L’émetteur peut être récepteur…


  1.  

    La communication comme processus social

Dans le cadre de la communication orale ; ce crayon est là. Cette réalité va se décliner en idées, en connaissances, forme du crayon, taille du crayon, couleur du crayon. Ca va se transformer en énoncé « il est de forme cylindrique », « il est bleu » mais ça part d’une réalité. Si on est le récepteur on accède qu’à l’énoncé.

Le récepteur va faire le cheminement inverse pour traduire une certaine réalité. Pour certains la souris noir petite et ne bougeant pas beaucoup, certains vont penser à l’animal ou la souris d’ordinateur.

Au bout du compte la réalité de départ A ≠ réalité A’

Mur de distance sociale est lié à l’environnement, cours d’informatique quand on parle d’une souris on visualise la souris d’ordinateur et quand on est dans un cours d’éthologie on visualise l’animal.

Dépend du contexte social, enfant qui parle à un enfant, adulte qui parle à un enfant. Ce contexte social va renvoyer à plusieurs éléments :

  •  

    Conditions physiques : environnement, (bruyant, calme, avec de nombreuses interférences ou non...) Salle de cours on préfèrera un environnement calme, à l’inverse si on fait la fête le bruit nous gênera moins

  •  

    Contextes psychologiques des partenaires : l’état dans lequel va se trouver la personne au moment de l’échange, sa motivation, l’humeur du sujet, si elle a envie de parler ou non

  •  

    Le cadre de référence : le cadre, ex : salle de cours règles pour parler, lorsqu’on est entre amis il y a des règles également. Dépend du contexte social.

Dès qu’il y a disfonctionnement dans l’un des cadres, il y a difficultés dans la communication :

  •  

    Perte de substance dans le message, contenu du message est souvent transformé, modifié

  • Communiquer avec quelqu’un d’un autre milieu social, selon les cultures, les milieux sociaux on a une manière de s’adresser et écouter l’autre très différente. Adorno : peut perdre jusqu’à 90% du message de départ.

Pour réussir à communiquer :

  •  

    Réduire la distance sociale, mieux comprendre la culture de l’autre, de mieux appréhender l’autre et ses différences. Formation à l’UCO pour accueillir les étrangers et appréhender les différences culturelles.

  • Valeur sémantique, le mot souris (deux définitions possibles), deux significations possibles important de bien identifier cette sémantique. Quelle portée peut avoir un mot par rapport à un autre.

  •  

    Cadre de référence de l’autre, je ne vais pas m’adresser de la même manière à un enfant, un parent, le patron…

  •  

    Champ des préoccupations : avoir un contenu de message qui intéresse le sujet. Au-delà du sujet et ce qu’on a à dire l’important est de savoir ce qui peut intéresser l’autre

  •  

    L’écoute et la reformulation : avoir une écoute active pour bien comprendre ce que dit l’autre. Ex : entretien dans le cadre d’une recherche sur les activités de vie des individus, un des sujets travaillait à la SNCF, demande ses moyens de communication qu’elle utilisait réponse sur le registre du transport (en rapport avec son métier)


  •  

    La nouvelle communication de Watzlawick, Hall et Goffman (école de Palo Alto)

 

On ne peut pas ne pas communiquer, car on se comporte, même quand on ne dit rien c’est une façon de parler. On est systématiquement en train de se comporter, ça impacte l’environnement.

  •  

    La communication dans l’entreprise:

  • Communication interne : l’UCO avec ses campus, c’est de la communication interne (Angers – Guingan – La réunion). Implique uniquement les membres de l’organisation.

  • Communication externe : lorsqu’un ou des membres de l’organisation va communiquer à l’extérieur ou inversement. Quand l’UCO met un article dans la presse des dates des portes ouvertes c’est de la communication externe.

Cette double communication permet l’efficacité dans la communication, communication externe permet que ça ne soit pas fermé et la communication interne permet que l’organisation tienne bien.



  1.  

    Les réseaux de communication

Réseaux = canaux qui :

  •  

    Véhiculent l’information

  • Relient les membres du groupe

C’est un moyen de transmettre l’information, c’est une manière de relier les gens entre eux dans la manière de communiquer.


Les réseaux sont soient :

  •  

    Formels : prévus, formalisés par le groupe, canal officiellement reconnu, passage obligé, à l’UCO il y a un responsable de l’année, un responsable des stages. Passage obligé de l’information. Chamilo c’est un lieu formalisé.

  • Informels : passage de l’information qui n’est pas prévu, qui est dévié du canal formel. Echanger de l’information par rapport à leur travail, échanges normaux.

 

Le réseau informel se met en place pour compenser un disfonctionnement du réseau formel. Le problème est que le réseau informel va entraîner des disfonctionnements. Ex : poser des questions à un prof auquel il répondra mais le reste de la promo n’y aura pas accès. Ex chamilo et L2 sur facebook, aux yeux de la Catho oui le groupe facebook ne sera pas formel mais le groupe reste formel car c’est organisé.


  1.  

    Typologie des réseaux

  • Linéaires ou circulaires : échange avec peu de personnes, entre deux-trois personnes. Dans une entreprise, réseau pyramidale linéaire

  •  

    Centralisés ou en étoile : lorsqu’il y a une personne qui centralise les échanges, responsable d’équipe (ex moi avec le stage), image flocon de neige

  • Complets ou complémentaires : échange dans tous les sens, tous les individus peuvent communiquer entre eux.

Les réseaux peuvent être mélangés entre eux, réseaux complémentaires qui vont vers un réseau centralisé. Peut donner des situations très variées et des possibilités de schémas infinis.

  •  



    Bavelas et Leavitt, expérience sur les réseaux

Hypothèse : la position occupée par l’individu dans le système de communication influence leurs comportements ; leur satisfaction et l’efficacité du groupe par rapport à la tâche.

 

Ont comparés des réseaux circulaires, linéaires, en Y ou en croix. Cinq individus à chaque fois. Ils donnaient un exercice à résoudre aux membres du groupe, deux informations par personnes (recréer un arbre généalogique). Pour résoudre l’exercice il faut posséder toutes les informations.

 

Dans les réseaux circulaires, ne peuvent communiquer qu’avec leur voisin et ne peuvent donner qu’une information. Même chose pour le réseau en Y et en croix. Savoir quel réseau va amener le plus de satisfaction et/ou d’efficacité.

 

 

La position de l’individu influence sa satisfaction et l’efficacité du groupe. Les réseaux centralisés sont plus efficaces mais peu satisfaisant. Les réseaux complets sont moins efficaces mais assez satisfaisant.

En Y celui qui est à la jonction de la branche va centraliser du coup il est  mais ceux qui sont en périphérie s’ennuient beaucoup. N’ont pas l’impression de trouver la solution, se sentent dés-impliqués, démotivés.

Les réseaux complets, il y a plus de communication dont plus d’échanges parasites (le ressenti, le vécu, est-ce que t’as récupéré l’information ? …). Plus long, échanges pour trouver une méthode d’organisation. Dans les réseaux centralisés, ce sont des informations liées à la résolution du problème.

Efficacité des groupes centralisés est d’autant plus visible dans des tâches faciles, ou rapides alors que les réseaux complémentaires peuvent être plus utiles que les réseaux centralisés.


  1.  

    Les rumeurs (disfonctionnement de la communication)

 

  1.  

    Définition et historique

 

La rumeur est une forme de disfonctionnement de la communication, elle peut avoir une fonction et une utilité sociale mais peut parfois poser problème. Le terme est ancien dans la langue française.

  • 1274 : Parlement de Paris : le « Haro », équivalent de rumeur. Cri qu’un citoyen devait émettre quand on veut interpeller la marée chaussée lorsqu’il assistait à un délit. On appelait ça rumeur, parce que c’est un bruit, pour interpeller quand il se passe quelque chose de dangereux dans l’espace public.

  • 17ième : bruit social, incohérent. Notion de masse qu’on n’avait pas au 13ième siècle puisque c’était le bruit d’un individu.

  • 18ième : dénonciation publique devant un évènement. La Haro c’était interpeller, au 18ième on est clairement dans la dénonciation.

  • 19ième : bouche à oreilles, bruit qui court, acteurs et rumeurs. Notion d’acteur : rôle spécifique par rapport à la rumeur.

  •  

    20ième : information qui se transmet oralement pour « dénoncer ». Aujourd’hui plus tant oral ça peut être écrit avec les réseaux sociaux.

 

  1.  

    Définition d’Allport et Postman (1937)

La rumeur est « une proposition liée aux évènements du jour, destinée à être crue, colportée de personne en personne, d’habitude par le bouche à oreille, sans qu’il existe de données concrètes permettant de témoigner de son exactitude »

  1.  

    Définition de Knapp (1987)

La rumeur est « une déclaration destinée à être crue, se rapportant à l’actualité et répandue sans vérification officielle »

  1.  

    Définition de Peterson et Gist

La rumueur est « un compte rendu ou une explication non vérifié, circulant de personne à personne et portant sur un objet, un évènement ou une question d’intérêt public »

 

Synthèse :

  •  

    Une information, pas qu’une phrase

  • Croyance (destinée à être crue/ cherche à convaincre). Il y a des rumeurs avec des éléments vérifiés ou non. Parfois une rumeur n’est pas fausse, il y a des rumeurs qui correspondent à quelque chose d’assez juste.

  • Interpréter plus que répéter. Donner du sens à ce qui s’est passé. Au-delà de la répétition il y a la question de la signification.


Auteurs depuis un siècle :

  •  

    1902 : Stern en Allemagne « le protocole expérimental » de la rumeur consiste à créer une chaîne de sujets, d’individus qui se passaient une histoire. Téléphone arabe. Adorno et perte de 90% des informations

  •  

    1945 : Allport aux USA (Pearl Harbor, 1942). Les rumeurs de l’entrée en guerre des Etats-Unis après Pearl Harbor. Combien de morts ? Qui attaque qui ? Comme Pearl Harbor c’est loin des USA. Ce qui va relancer les travaux au sujet des rumeurs.

  • 1950 : Durandin en France « l’analyse psychosociale de la guerre psychologique ». Les rumeurs permettent de délivrer de fausses informations volontairement à des groupes pour dénoncer des situations de manière détournée et jouer sur le psychisme des individus.

  • 1980 : Kapferer en France (sociologie)


  1.  

    Processus

Les fonctions de rumeurs :

  •  

    Expliquer et soulager les tensions émotionnelles, la rumeur et le contenu du message rassure le groupe de personnes qui réagissent de façon émotionnelle et affective

Lois qui aident au développement des rumeurs :

  • Inquiétude de la population (pour ça qu’en temps de guerre les rumeurs vont bon train)

  • Réduction des informations objectives et officielles. La rumeur utilise des réseaux informels, si ça passe par des réseaux formels ça officialise, ce n’est plus une rumeur.

Trois phases dans la propagation des rumeurs :

  •  

    Simplification de l’information

  • Déformation de l’information, arrange les choses, ça fait du lien.

  •  

    Amplification de l’information

 

La propagation se fait par des réseaux informels en tenant compte des sentiments, émotions du groupe

« Un groupe social ne croit que ce qu’il veut bien croire »


Comportement émotionnel d’un groupe où circule une rumeur, là où les rumeurs circulent le mieux :

  • Colère et agressivité

  • Panique et anxiété

  •  

    Joie et espérance, attente de quelque chose de positif, les français lors des rumeurs du lieu du débarquement.


Les réactions face aux rumeurs :

  •  

    Rien faire

  •  

    Ridiculiser la rumeur, montrer que ça n’a aucun sens

  •  

    Confirmer le vrai, admettre le véridique

  •  

    Réfuter la fausse rumeur

Ce n’est pas parce qu’on réagit que la rumeur disparaît en général ça tient bien.

Exemple de rumeurs : Guide additifs alimentaires de 1979, d’après science et vie (= scientifique)






Examen : un sujet à traiter en 2heures, types dissertation, rédaction, pas des questions de cours, sujet de réflexion qui touche à plusieurs parties du cours. Connaissance et compréhension du cours. S’appuyer sur l’expérience de notre vie quotidienne.

 

 

 

 





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