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Psychophysio


 

 

INTRODUCTION

La psychophysiologie tente d'analyser les relations entre le cerveau et le comportement en considérant l'activité électrique du cerveau. Dans cet « neurobiologie de l’apprentissage », il faut aussi s’intéresser au fonctionnement interne du cerveau, les connexions entre les parties du SNC, mais aussi les substances chimiques : neurotransmetteurs, hormones…

 

 

  1. THEORIES COMPORTEMENTALES

 

La motivation, est la "capacité d'action" de l'organisme, pour réaliser une réponse, grâce à une production endogène.

La motivation se mêle à des processus psychiques et des processus d’apprentissage.

 

  1. APPRENTISSAGE ET CONDITIONNEMENT

Rappel d'un conditionnement « classique », Pavlovien. Un stimulus neutre (SN) ne provoque pas de réaction. Par contre un stimulus inconditionnel (SI) déclenche une réaction involontaire (RI: réflexe inconditionnel)

Dans l’expérience de Pavlov, SN est le bruit d’un métronome, SI est la présentation de nourriture, et RI est le réflexe de salivation. L’association SN, puis SI déclenche une réaction RI.

Si après quelques essais on présente simplement SN, on a encore cette réaction: c’est devenu un réflexe conditionnel (RC), et donc SN est devenu SC. Ce réflexe conditionnel étant établi, on peut analyser des phénomènes importants: l’extinction du RC, la généralisation, la discrimination...

 

  1. RENFORCEMENT ET MOTIVATION

Un chien apprend qu’un carré noir est associé à la nourriture, alors qu’un rond noir est associé à un choc électrique sous sa patte. Si on lui montre des formes intermédiaires, entre le carré et le rond, son comportement devient névrotique.

 

(autres exemples, plus clinique… )

 

Dans d’autres travaux d’apprentissage « instrumentaux », le conditionnement n’est pas déterminé par l’expérimentateur, mais l’animal va trouver lui-même la solution par essais-erreurs. La réponse nouvelle est basée sur ses conséquences. C’est l’exemple classique du rat qui apprend un labyrinthe.

Plus tard, Skinner a développé une deuxième classe de comportements «répondants »: le conditionnement opérant.

L’expérience très classique de Skinner est celle du rat affamé mit dans une cage expérimentale, qui va appuyer (au début au hasard lors de ses explorations) sur une levier qui déclenche une distribution de nourriture. Donc, l’action (réponse) va entraîner un renforcement positif. Mais que le renforcement soit agréable, ou aversif, ce type de conditionnement complexe est abordé plutôt du côté de la réponse que du côté du stimulus.

On va étudier le comportement en manipulant des variables indépendantes (qui seront les Stimuli), et on va observer les effets au niveau des variables dépendantes (c’est à dire les réponses). Le psychisme va se construire par ces lois, et en fonction du milieu externe, car le sujet dépend de l’environnement dans lequel il se trouve placé.

 

 

 

2- PSYCHOPHYSIOLOGIE DES EMOTIONS ET DES BESOINS

On peut classer l'émotion en 3 ou 4 catégories.

-la peur, versus la colère

-le plaisir/déplaisir,

-le désir/anticipation

-la détresse (séparation)/joie.

 

 

 

  1. LE SYSTEME NERVEUX AUTONOME

 

Rappel du cours L1 : Le SNA (appelé également le SN Végétatif) gère principalement les mécanismes respiratoires, digestifs, musculaires, et génito-urinaires.

 

L'étage central est un mécanisme d'interaction entre le cortex frontal, le système limbique et aussi l'hypothalamus.

L'étage périphérique est constitué également d'une voie efférente motrice, et d'une voie afférente sensitive.

On sépare les système parasympathique (crânio-sacré), et le système orthosympathique (ou sympathique: thoraco-lombaire)

 

1. Le système parasympathique:

Les fibres nerveuses du parasympathique quittent le SNCentral (cortex frontal, hypothalamus) (voir Schéma)

 

 

 

Le système parasympathique est principalement cholinergique, c'est à dire que les cellules nerveuses utilisent comme neurotransmetteur l'Acétylcholine. La stimulation de système parasympathique est plutôt « relaxant » : Il ralentit le coeur, dilate les vaisseaux, rétrécit la pupille. Il est dirigé vers la préservation, et le stockage des énergies.

 

A l'inverse, le système (ortho)sympathique est surtout "catabolique", c'est à dire qu'il consomme les énergies corporelles, et inhibe l'assimilation des matières premières. Voir Schéma  ganglions latérovertébraux qui suivent la moelle épinière.

 

Rattachés par un rameau communiquant aux nerfs rachidiens, certaines fibres se prolongent jusqu'à d'autres ganglions (cf. les ganglions prévertébraux) où il y a relais synaptique avec les neurones moteurs périphériques: ce sont les plexus (le plexus rénal, le plexus hypogastrique = plexus solaire, le plexus pelvien).

Enfin les neurone post-ganglionnaires (ou effecteurs sympathiques) sont très longs (plus d'un mètre...).

Le système sympathique est « stimulant », et les neurones sont pour la plupart adrénergiques. Une stimulation de ces fibres déclenche une vasoconstriction, une horripilation, ainsi qu'une vasodilatation et une sudation.

 

Voir le TP « cohérence cardiaque », permettant de gérer au mieux les variations du parasympathique et de l’orthosympathique par une respiration régulière.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  1. LA COMMUNICATION HORMONALE

 

Une hormone est un messager chimique sécrété et libéré dans le sang en réponse à un stimulus spécifique. Les cellules produisant ces sécrétions sont regroupés en glandes endocrines. (En grec: endon = à l'intérieur; krino = je secrète; hormao = j'excite)

 

(Anatomie des glandes endocrines: cf. schéma)

 

 

1. Classification des hormones:

Les hormones "rapides" sont les hormones peptidiques (comme l'ACTH, la FSH, l'insuline, l'ocytocine, etc...) et les hormones "lentes" ( les hormones stéroïdes (hormones sexuelles et hormones corticosurrénaliennes: glucocorticoïdes, etc...)

 

Voir schéma hormones peptidiques : les hormones peptidiques se fixent à des récepteurs se trouvant sur la membrane de la cellule-cible.

Le lien hormone-récepteur passe le relai à un "intermédiaire" (ou site exécutif) tourné vers l'intérieur, provoquant la libération d'un deuxième messager. Ce deuxième messager est toujours le même composé; l'AMPc (Adénosine monophosphate cyclique). L'AMPc va entraîner la synthèse et la libération d'une molécule spécifique et active (par exemple, une enzyme, une protéïne...)

 

-Les hormones stéroïdes dérivent toutes de la molécule de cholestérol.

 

Le récepteur est à l'intérieur de la cellule-cible. L'hormone traverse la membrane, et va se fixer à un récepteur dans le cytoplasme.

Le complexe hormone-récepteur atteint l'ADN dans le noyau de la cellule, et déclenche sa transmission en ARN messager, ce qui pourra synthétiser la protéine spécifique qui servira à l'organisme.

 

  1. Action et effets de certaines sécrétions endocrines:

 

- Sécrétions hypophysaires:

On peut la séparer histologiquement en 2 lobes: le lobe postérieur, et un lobe antérieur, appelé l'anté-hypophyse.

 

Le post-hypophyse sécrète au moins 2 hormones : la vasopressine et l’ocytocine. Il y a beaucoup d’hormones dans l’anté-hypophyse. Elles concernent la reproduction, le développement, la digestion, mais aussi la la défense de l’organisme.

 

Sécrétion des surrénales:

La médullosurrénale secrète des catécholamines (la noradrénaline, et l'adrénaline). La corticosurrénale produit des hormones stéroïdes (les corticostéroïdes, le cortisol,

 

  1. REACTION ADAPTATIVE AU STRESS

 

DEFINITION

L'émotion est un état d'activation physiologique, et cérébrale. Ensemble de réactions appropriées face à des situations d'urgence, l'émotion a une finalité organisatrice et homéostatique.

On peut classer l'émotion en 3 ou 4 catégories (selon des auteurs tels que Mac Lean, ou Pankseep).-la peur, versus la colère -le plaisir/déplaisir, -le désir/anticipation -la détresse (séparation)/joie
 
 

LE MECANISME ENDOCRINIEN DES EMOTIONS

"Le stress est la réponse non spécifique de l'organisme à toute demande qui lui est faite" (Hans Selye)

Le stress est un "syndrome général d'adaptation" (SGA) Par un mécanisme neurohormonal, l'organisme va tenter de maintenir son fonctionnement harmonieux à la lutte contre les agressions externes. La réponse de l'organisme va se faire selon 2 systèmes de défense: le système nerveux, et le système endocrinien. Le centre de coordination neuroendocrinien est localisé à la base de l'hypothalamus.

L'hypothalamus est relié à la formation réticulée, au système limbique, et au néocortex.

Voie nerveuse orthosympathique. La stimulation émotionnelle est perçue par le néocortex, puis par le système limbique (qui mémorise le "vécu" de l'individu), et par la formation réticulée qui envoie un message à l'hypothalamus.

Les nerfs orthosympathiques vont libérer de la noradrénaline. Les glandes surrénales libèrent l'adrénaline (action sur le foie: le glycogène transformé en glucose, ce qui augmente les métabolites énergétiques dans le plasma).

 

(2ème phénomène, voir schéma) Voie "hypothalamo-hypophysaire"( voie corticotrope)

L'hypothalamus libère la corticolibérine (CRH), qui va libérer une hormone: l'ACTH (ou corticotrophine).

L'ACTH va emprunter la circulation du sang et va déclencher au niveau de la cortico-surrénale la sécrétion d'hormones glucocorticoïdes (propriétés anti-inflammatoires, et sont des hyperglycémiantes). Augmentation du catabolisme. Des perturbations peuvent se produire: (voir schéma)

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2.HORMONES, STRESS ET COMPORTEMENT

 

VERIFICATIONS EXPERIMENTALES

Stress et situations comportementales: réactions physiologiques

expérience de Selye( rats dans une chambre, à température basse). Après 48h, hypertrophie des surrénales. 3 phases. (cf. Schéma) phase d'alarme , phase de résistance , phase d'épuisement (expliquer)A l'examen, on va trouver des lésions cardiaques ou stomacales. Chez l'homme, parler de certaines situations stressantes (épuisement, chocs psychologiques...) Réduction du système immunitaire. Autres troubles majeurs: dépression, ulcère, infarctus, ou risque de cancer augmenté...

Exemple1: des souris isolées, et souris "groupales". La tumeur se développe très rapidement chez les souris à qui on a modifié leur environnement. Rétrécissement du thymus, réduction du système immunitaire. Cette "immuno-dépression" va affaiblir ces systèmes de protection.

Exemple 2: Laborit parle d'"inhibition de l'action". Le stress devient négatif lorsqu'il y a inhibition comportementale.

Exemple 3: la réaction physiologique est différente entre un "dominant", et un "dominé"...

Exemple 4: des événements produits au début de la vie peuvent provoquer des "blessures biologiques"... Des guenons gestantes, soumises à des bruits intenses répétées, vont avoir par la suite des petits plus anxieux de les normaux...

Exemple 5: Le stress de la naissance est nécessaire pour le démarrage de la respiration pour la survie du jeune.

EMOTION ET MECANISMES CEREBRAUX

(Concernant plus généralement l'apprentissage de l'anatomie cérébrale, visiter le site "le cerveau à tous les niveaux"

Adresse: http://www.lecerveau.mcgill.ca/flash/index_d.html

Une autre adresse intéressante:"Bienvenue sur le site des Neurobranchés".

Des études ont montré que les émotions fondamentales paraissent provenir de circuits de commande cérébrale qui synchronisent un grand nombre de fonctions.

( référence Damasio:"l'erreur de Descartes") Il existe des zones spécifiques du cerveau qui conditionnent les processus de raisonnement, et la perception des émotions (par ex., le cortex préfrontal V.M, l'aire somato-sensorielle...).

 

 

 

 

 

  1. Données expérimentales neuroanatomiques:

 

Les travaux de José Delgado (cf "le conditionnement du cerveau et la liberté de l'esprit, éd. Dessart), et vidéo Internet

Ce chercheur a montré qu'une stimulation cérébrale modifiait totalement certains comportements. Par exemple l’expérience avec le taureau de combat, en Espagne…

 

-Le cortex frontal exerce une régulation et un contrôle inhibiteur sur la réactivité émotionnelle.

Chez l'homme, une lésion accidentelle cérébrale peut donner des troubles émotionnels caractéristiques : (voir le cas de Phinéas Gage)

-Le système limbique va réguler et mémoriser les sensations perçues par le cortex.

Deux noyaux importants pour gérer l’émotion sont le septum, et l’amygdale

(voir schéma)

(cf. l'expérience de Karli, et ses "rats tueurs")

Le septum (aire septale) est un processus de modération et d'inhibition des réactions émotionnelles alors que l'amygdale est un intégrateur/régulateur de l'émotion.

 

Par exemple l’apprentissage de la peur a lieu dans le thalamus et l’amygdale, selon une voie qui court-circuite le cortex préfrontal.

 

 

  1. Neurosciences et psychologie clinique : les évènements traumatiques et la maltraitance dans le cerveau

 

Les études neurologiques faites sur l’ESPT (l’état de stress post-traumatique) ont révélé que trois structures spécifiques pourraient être impliquées dans l’état de stress post-traumatique. Celles-ci sont les amygdales, les hippocampes et le cortex cingulaire antérieur.


 

 

Rouge = Amygdales 
Bleu = Hippocampes 
Vert = Cortex Cingulaire Antérieur


 


 

Le Cortex Cingulaire Antérieur

Le cortex cingulaire antérieur (CCA) gère la prise de décision, l’empathie, l’anticipation de la récompence et sert également à empêcher des réactions de peur inappropriées.

Les amygdales

Les résultats montrent que l’amygdale serait hyperactivée chez des personnes souffrant d’état de stress post-traumatique

Les hippocampes

Au niveau anatomique, (voir dessin), il y a trois couches de l'hippocampe ( – la Corne d’Ammon (avec les aires CA1, CA2,CA3, le gyrus denté et le subiculum)

L’hippocampe présente un grand nombre de récepteurs aux glucocorticoïdes.

Les personnes atteintes d’état de stress post-traumatique on trouve une diminution du volume de trois couches de l'hippocampe

 

La prise en charge : « reconstruire » l’événement traumatique avec cette fois-ci un accompagnement pour moduler les réponses émotionnelles. On suppose que des modifications synaptiques vont se réaliser, en faisant de nouveaux circuits cérébraux.

 

 

  1. Rôle des neurotransmetteurs:

Des travaux montrent que les neurotransmetteurs utilisés varient selon le type de l'émotion : le rôle de la dopamine, de la substance GABA, le glutamate, la sérotonine . Ex. Le circuit de l'agressivité est traitée par certains noyaux de l’amygdale, et utilise la sérotonine, la GABA l'acétylcholine et le glutamate (qui est le neurotransmetteur excitateur le plus abondant dans le cerveau).

La GABA et la sérotonine sont plutôt des régulateurs. Leur action permet une réduction de l’agressivité. Inversement une action déficiente de la sérotonine peut entraîner pour un rat, un comportement de "tueur de souris"... ou pour un homme, une impulsion criminelle .

 

Le psychiatre R. Cloninger a dressé une "carte psychobiologique" de la personnalité, en considérant les neurotransmetteurs, mais aussi les gènes des récepteurs des différents neurotransmetteurs... (expliquer)

 

Rôle des neuropeptides, de certaines hormones qui peuvent également avoir un effet indirect sur le psychisme.

 

  1. 1 La « recherche du plaisir », et l’ addiction: (voir sur Youtube la vidéo de Jean Pol Tassin )

 

le "centre du plaisir" d'Olds (1952)(situation d'autostimulation)

 

Existence de "centres de plaisir" (appelé aussi le « circuit de récompense ») se trouvent principalement dans un faisceau qui est constitué de fibres dopaminergiques.

Les cellules "à dopamine" sont concentrées dans une région mésencéphalique (le "locus niger", ou "substance noire" et l’aire tegmentale ventrale (ATV)), le septum, le noyau accumbens, contrôlé par des noyaux de l’hypothalamus (h.latéral, ou h.postérieur)

Le fonctionnement dépend également d’autre circuits peptidiques (les opioïdes. Les enképhalines, la cholécystokinine, etc…)

 

 

d-L’ hyperactivité comportementale :

Dans certains cas d’enfants hyperkinèsiques, les hyperactifs ont un déficit de dopamine au niveau du cortex préfrontal, alors qu’il y a un excès de dopamine au niveau du noyau caudé

 

la Ritaline, = méthylphénidate) est un médicament qui inhibe la recapture de la dopamine et de la noradrénaline.

(voir article de M.F Le Heuzey, « Cerveau et Psycho », n° 6, 2004)

 

3.L’attachement et l’empreinte

Ce lien d’attachement qui s’observe principalement chez le jeune avec la mère

Lorsqu’il y a perte de l’objet d’attachement, on observe des taux anormaux de la corticolibérine et des troubles physiologiques, et un pourcentage de mortalité élevé.

Rôle de l'ocytocine qui semble réduire cette anxiété

Des ratons séparés de leur mère se calment si on injecte de l’ocytocine. De même

des travaux (ex INRA) ont montré l’importance de l’ocytocine dans l’attachement maternel.

 

En conclusion,

Les perturbations émotionnelles peuvent être envisagée par plusieurs manières, et les neurosciences permettent de proposer des modèles cohérents en analysant le psychisme, et les actions cérébrales.

Les travaux montre que la mémorisation des événements peuvent modifier l’organisation des réseaux neuronaux, et l’efficacité de la communication synaptique dépend des neurotransmetteurs, mais aussi d’autres substances de « remplacement » : voir les drogues, les antidépresseurs, etc.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

B. LE COMPORTEMENT SEXUEL

 

1. INTRODUCTION

 

Si sa finalité au niveau de l'espèce est de permettre la reproduction, certains animaux peuvent se reproduisent par auto-fécondation... On parle de "parthénogenèse".

 

(exemples Les abeilles sont un exemple classique: les oeufs fécondés produisent des femelles, ouvrières ou exceptionnellement reines, tandis que les mâles proviennent des oeufs non fécondés.)

Ces cas de "parthénogenèse facultative" ont été décrits dès le début du XIXe siècle chez des poulets domestiques, ou les élevages de dindes. Certains oeufs non fécondés y produisaient malgré tout des poussins, tous de sexe mâle.

Cette reproduction « asexuée » est beaucoup plus rarement observée chez les vertébrés, mais elle a été recensée chez plusieurs dizaines de reptiles, d'amphibiens et de poissons.

Elle concerne alors des espèces "unisexe" et n'ayant pas d'autre choix pour assurer leur descendance que de recourir à cette "parthénogenèse obligatoire". C'est notamment le cas d'une quinzaine d'espèces de lézards "à queue de fouet" (genre Cnemidophorus), dont tous les individus sans exception sont femelles.

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Plus généralement le comportement sexuel est vital pour l'espèce, et non pour l'individu. La reproduction par accouplement est une stratégie très compliquée, et souvent inefficace...

Ces préliminaires complexes sont indispensables et sont dépendants de mécanismes hormonaux.

 

 

 

  1. HORMONES ET SEXUALITE

 

 

 

L'axe hypothalamo-hypophyso-gonadique:

 

L’hypothalamus produit une substance (Releasing hormon) appelée la gonadolibérine, ou lulibérine (GNRH, ou LHRH).

 

Elle atteigne l'hypophyse antérieure grâce à un "système-porte" capillaire, entraînant la sécrétion de deux hormones gonadotrophines (ou gonadostimulines): la LH (Lutinizing hormon), et la FSH (follicle stimulating hormon).

Les hormones sexuelles déversées dans le sang sont équilibrées par un mécanisme de rétro-contrôle négatif

 

Voir schéma. Parler de l'auto-régulation, et (cf TP cybernétique) la notion de rétroaction négative.

 

  1. La différenciation sexuelle

 

"Le mâle est une femelle qui s'ignore".

 

La différenciation obéit à une règle fondamentale mise en évidence en 1947 par le Pr Alfred Jost. Cette règle s'applique à l'ensemble des mammifères.

 

Cette différenciation s'exerce par un mécanisme hormonal. La différenciation va dépendre de la présence ou de l'absence d'hormones testiculaires : la testostèrone, et l'AMH (anti-müllerien hormon)

 

-Chez le foetus mâle: rôle des cellules de Sertoli et l'apparition des cellules de Leydig. La testostérone (ou ses dérivés...) stimule le tubercule génital, alors que les canaux de Wolff persistent, ce qui va développer la croissance du pénis et inhiber la croissance du vagin.

-Chez le foetus femelle: la différenciation est liée à l'absence du chromosome Y.

Par le maintien du canal de Müller, il y formation de l'utérus et des trompes utérines (oviducte) Les canaux de Wolff régressent spontanément. (voir schéma)

 

 

Quelques vérifications expérimentales:

 

  • Un embryon castré XY

  • Exposition de la testostérone à un embryon femelle XX, (voir l’exemple de la Hyène)

 

  • erreurs de programmation

(l'hermaphrodisme etc)

 

Explication de la versatibilité: par exemple, la testostérone est transformée en oestradiol (par aromatisation -l'enzyme s'appelle l'aromatase- ) pour agir spécifiquement dans le cerveau...

 

 

  • doses importante des hormones Après la naissance.

Ces variations hormonales vont jouer sur le développement des organes sexuels, mais aussi sur la différenciation sexuelle cérébrale et comportementale.

 

 

 

 

 

 

  1. Cycles et rôle hormonal dans la reproduction:

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  1. Temps et reproduction animale

Chez toutes les espèces animales la reproduction est limitée dans le temps. On parlera d'oestrus chez la femelle, et le rut pour les mâles.

La rythmicité de la reproduction dépend de la durée de l'éclairement journalier qui ont un rôle principal sur le fonctionnement endocrinien.

Selon les espèces le cycle est adapté à la durée de la gestation, pour que la naissance se trouve dans une période propice.

Exemple de l'ovo-implantation différée des animaux sauvages

 

Exemple de l'ovulation retardée chez les Chauves-souris

 

 

  1. Cycle et hypothalamus

Le noyau important est le noyau suprachiasmique, ( NSC ).

(Note: cette voie n'a pas une mission de vision, mais d'acheminer la lumière vers le cerveau: une information photopériodique).

L'information photopériodique utilise le noyau paraventriculaire de l'hypothalamus, traverse le tronc cérébral, le bulbe, la moelle épinière, puis va remonter par le faisceau ascendant en utilisant le ganglion sympathique cervical, via l'épiphyse.

Ce sont les fibres sympathiques qui vont libérer la noradrénaline pendant la nuit, via l'épiphyse.

L'épiphyse (appelée également la glande pinéale), va libérer un autre médiateur: la mélatonine.

 

Selon les espèces, on trouve des animaux «  à jours longs », ou « à jours cours ».

Cela veut dire que la mélatonine aura soit un effet antigonadique (on parle alors d'espèces "à jours longs", c'est à dire où l'accouplement a lieu quand l'éclairement est important: printemps, été...), ou au contraire un effet stimulant (chez les animaux "à jours courts")

Chez les "jours longs", c'est l'allongement du jour qui va déclencher la réactivation des gonades, alors que chez les "jours courts", c'est le déclin des jours qui produit la reprise sexuelle. Plus la période d'obscurité est importante, plus la mélatonine augmente.

 

Des cycles journaliers de la mélatonine existe chez l'Etre humain, et il est possible que des désynchronisations de ce médiateur soient corrélées à certaines affections: perturbation des rythmes du sommeil, troubles psychiatriques, etc...

(Parler des dépressions hivernales, et du traitement par exposition de lumière...)

On admet que chez l'homme, la mélatonine a une fonction antigonadique.

 

 

 

  1. Cycles sexuels humains

 

-Chez l'homme, Il n’y a pas vraiment de cycle.

La LH régule la production des androgènes testiculaires, et les cellules de Leydig pourront fabriquer de la testostérone.

La FSH stimule les cellules de Sertoli, qui vont également secréter un hormone peptidique, l'inhibine, qui aura un rôle de rétroaction négatif.

 

-Chez la femme, on observe un cycle ovarien (=28 jours).

 

La FSH fait croître le follicule dans la phase pré-ovulatoire, et va favoriser les hormones sexuelles (oestrogènes).

 

La LH, favorise l'ovulation.

(Voir schéma du cycle menstruel) le « PIF » est l’inhibiteur de la prolactine.

 

Il y a trois phases principales du cycle ovarien: la phase folliculaire, la phase d’ovulation, et la phase lutéïnique (expliquer)

 

 

 

 

 

 

3. COMPORTEMENT SEXUEL ET ROLE DU SYSTEME NERVEUX

 

Le rôle du SNC est tout à fait fondamental.

  1. En contrôlant et véhiculant les informations (messages sensoriels)

  2. En effectuant un décodage et une reconnaissance des stimuli spécifiques

  3. En contrôlant les différentes séquences du comportement.

 

Beach a classé ces séquences comportementales en 3 types: l'attractivité, la proceptivité, et la réceptivité.

 

  1. Classification des comportements sexuels :

 

L'attractivité, "pouvoir de séduction".

La proceptivité, la part "active" du désir caractérisé par des mimiques, sollicitation, érection, ou vocalisations...

La réceptivité, posture permettant l'accouplement. (Chez les rongeurs, la lordose)

 

 

 

  1. Les réflexes de l’accouplement :

 

Au niveau anatomique, on peut séparer deux niveaux de SN: le niveau spinal, et le niveau central.

 

Le niveau spinal : phase d'excitation, phase en plateau, phase de résolution

 

Le niveau central : néocortex, système limbique, hypothalamus

Le rôle du Néocortex est très variable selon les espèces et les sexes. Il est très important chez les mammifères supérieurs car il est un modulateur de la réactivité des structures qui déclenchent le comportement.

 

Le système limbique est le "cortex primitif" comprend des structures qui "bordent" (limbe = bordure) le seuil des hémisphères cérébraux.

(cf schéma: les structures les plus connues sont l'hippocampe, le bulbe olfactif, l'aire septale, l'amygdale, le cortex cingulaire, le septum et ses connexions entre thalamus et SL...)

Il est un système "d'intégration des informations", qui vont contrôler les séquences comportementales.

 

Expérience de Klüver et Bucy (1939): un lésion de SL temporal chez le Singe mâle donne: -des explorations orales compulsives, une boulimie, une absence de frayeur, ainsi qu'une hypersexualité (avec tentative d'accouplement avec des objets divers...)

Le SL exerce un freinage ou une régulation du comportement sexuel par "inhibition tonique" sur les sites hypothalamiques.

 

Les noyaux de l'hypothalamus sont: l'APO (aire préoptique), le noyau ventro-médian (NVM). On peut ajouter le noyau postérieur (NP, et le Corps mamillaire (NCM)

 

(cf le site canadien « cerveau à tous les niveaux »)

 

  1. Chez le mâle:

 

l'aire préoptique médiane semble être la structure principale du comportement sexuel mâle.

Il est la "cible" de l'activité des androgènes.

 

L’aire préoptique médiane contrôle le comportement sexuel, via un faisceau qui se projette dans une région du cerveau moyen (l’aire tegmentale) dans laquelle les neurones dopaminergiques sont très importants. La dopamine réguler d'autres substances: les endorphines, et évidemment la lulibérine (LHRH) qui seront également nécessaires aux comportements "désirants".

 

Les sites postérieurs ont plutôt un rôle d'"émetteur

 

 

Chez la femelle:

Le centre ventro-médian (NVM) de l'hypothalamus est la structure primaire du contrôle du comportement sexuel de la femelle rate.

Le noyau NVM chez la femelle est la "cible" de l'oestradiol et de la progestérone.

 

Ce noyau hypothalamique et son rôle dans le comportement va suivre un autre faisceau, qui aboutit dans la substance grise périaqueducale du mésencéphale. La SGP secrète plusieurs substances : noradrénaline, dopamine, sérotonine.

 

Chez les Primates, le désir n'est pas totalement dépendant des cycles hormonaux. Chez la femme, l'ablation des ovaires (arrêt de l’oestradiol) n'entraîne pas de perturbation du désir sexuel.

-Chez l'homme adulte, les effets de la castration varient selon les cas. Part psychologique importante. Mais cela ne veut pas dire que les hormones n'ont aucun effet chez l'homme (voir par exemple les effets des stéroïdes anabolisants sur les performances sportives !).

D’'autres hormones peuvent avoir indirectement un rôle sur le comportement sexuel. (voir les phéromones, la prolactine, la vasopressine, l’ocytocine)

 

 

 

 

  1. LE CHOIX SEXUEL: INTEGRATION NEUROPSYCHIQUE ET NEUROENDOCRINIENNE

 

 

L’objet maternel est vital dans le développement du sujet, en réduisant le stress. Mais des expériences de privations maternelles montrent que les jeunes ne peuvent pas avoir des comportements sexuels efficaces lorsqu’ils sont adultes. (voir les expériences de Harlow)

Dans certaines situations expérimentales, des travaux éthologiques ont montré que les objets sexuels sont assez proches du premier objet d’attachement, mais dans la nature, l’objet sexuel n’est pas l’objet de l’attachement.

Dans la nature, il y a souvent une inhibition envers les objets maternels ou familiers.

 

 

L’homosexualité :

Le choix sexuel n’est pas une « évidence biologique », principalement chez les Mammifères car les cas d’homosexualité sont très fréquents dans la nature.

 

Certains chercheurs se sont intéressé au concept de la bisexualité, en intégrant la part neuroendocrinienne. (Cf Livres de Kimura (2000), ou encore « Hommes, Femmes : l’évolution des différences sexuelles humaine », de David Geary (2003)). D’après certains physiologistes les concentrations d'oestradiol et de testostérone ont un rôle déterminant dans le psychique, et principalement le choix du partenaire...

 

Le neuropsychiatre Le Vay (1994) suggère que l'homosexualité masculine peut être associée à des affaires d'hormones, et à des modifications du noyau préoptique. Le septum et l'aire préoptique serait un mécanisme freinateur de la tendance "naturelle" de la bisexualité. (expliquer).

 

Influences cognitives selon les sexes :

Kimura (2000) montre que des filles exposées à des excès d'androgène au stade prénatal sont plus "garçons manquées", et ont des performances psychophysiques comparables aux garçons (par exemple l'orientation spatiale, etc...)

 

(donnez des exemples d’expériences avec les animaux : repères ou indices géométriques selon les sexes. Voir aussi les travaux –discutables- concernant l’indice de Manning !!

 

Ce type d’étude est (évidemment) tout à fait discutable !!

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En conclusion si parfois l’action d’hormones peut expliquer certaines orientations sexuelles, cette intervention hormonale n'est pas généralisable. De plus chez l’être humain, le choix sexuel est avant tout un moyen d'échanges affectifs et intellectuels et pas uniquement une finalité reproductive !

 



Psychologie générale et cognitive

è Acquérir les fondamentaux de la psychologie cognitive de la mémoire et du langage

è Comprendre quels sont les processus cognitifs et les structures en jeu dans la mémoire et le langage

è Connaitre les différents modèles qui existent de ces 2 fonctions psychologiques

Voir aussi le document sur Chamilo à apprendre

LA MEMOIRE

Avons-nous une ou plusieurs mémoires ? Les registres de l’information sensorielle, la mémoire à court terme et la mémoire à long terme.

Introduction

La mémoire est une des fonctions les plus vitales chez l’Homme. Nous l’utilisons quotidiennement et tout au long de la journée donc si nous sommes privés de mémoire, nous portons un lourd handicap. La mémoire est considérée comme une fonction psychologique qui va permettre de stocker des informations, des connaissances et des apprentissages. On parle de la mémoire mais il y en a-t-il une ou plusieurs ?

 

Baddeley prend l’exemple du célèbre musicien anglais Clive Wearing dans son livre Memory. Un jour, ce musicien attrape une maladie qui touche son cerveau (l’encéphalite herpétique : inflammation cérébrale avec des lésions importantes) et le rend très lourdement amnésique.

Les médecins remarquent très vite qu’il a un très gros handicap mais qu’il ne semble pas souffrir de ses lésions. En quelques secondes, Clive oublie déjà ce qu’on a pu lui dire juste avant (il est incapable de retenir les nouvelles informations) cependant il sait très bien qui il est (son identité) et peut parler de son enfance, de souvenirs (pas dans les détails mais l’essentiel). Il se souvenait qu’il avait passé 4 ans à l’université de Cambridge mais si on lui montrait la photo de l’établissement il était incapable de reconnaître. Il pouvait parler de façon très brillante sur le rôle de chef d’orchestre. Il avait écrit un livre sur un compositeur de la Renaissance mais il ne pouvait pas redire ce qu’il avait écrit. Si on lui demandait qui avait écrit Roméo et Juliette, il ne connaissait pas la réponse. Il s’était marié 2 fois mais ne se souvenait que de sa 1ère femme, pas de sa femme actuelle. Il était incapable de lire un livre ou voir un film car il ne pouvait pas mémoriser ce qui s’était passé. Il disait qu’il avait été très malade et qu’il venait juste de sortir de son amnésie. Ainsi, il était enfermé dans un présent permanent. Cependant, ses capacités de mémoire en tant que musicien étaient toujours préservées car il pouvait jouer du piano, être chef d’orchestre et chanter.

Bien sûr, cet exemple de la maladie ne s’applique pas à tous les patients. Certains étaient tout à fait capable d’apprendre de nouvelles informations comme un numéro de téléphone ou incapables de réaliser des tâches motrices par exemple.

La mémoire est un système multiple et complexe.

Plusieurs modèles ont été abordés par des auteurs différents et qui ont traité le sujet de manières différentes. Plusieurs courants ont fait évoluer les théories de la mémoire. Et parmi ces courants, l’un des plus influents a explosé dans les années 50 : c’était un courant qui parlait de l’analogie entre le système cognitif humain et l’ordinateur avec des tentatives de modéliser le système humain.

Avec cette analogie de la mémoire, on l’a décomposé en plusieurs modules dans lesquels l’information passe successivement :

Environnement → Mémoire sensorielle → Mémoire à court terme → Mémoire à long terme

C’est une approche de la mémoire en tant que système de traitement de l’information. On parle de stimuli de l’environnement qui vont être captés par nos sens. Ces stimuli vont passer et être traités par la mémoire sensorielle. Ensuite l’information passe en mémoire à court terme puis termine, si nécessaire, en mémoire à long terme.

Dans chaque module de mémoire (qu’il soit humain ou informatique), les auteurs sont d’accord pour dire qu’il y a 3 types d’opérations qui sont nécessaires : l’encodage (moyen de faire entrer l’information dans le système), le stockage et la récupération (capacité à aller retrouver les informations dans le système).

 

On appelle encodage ce qui permet de transformer les informations perçues en représentations mentales.

Le stockage va désigner la préservation de ces représentations mentales.

La récupération fait référence aux opérations qui permettent d’activer le contenu de la mémoire, qui permettent de rechercher en mémoire nos connaissances, souvenirs et apprentissages.

Bien que ces opérations aient différentes fonctions, elles vont tout de même interagir entre elles. La façon dont on va encoder l’information va influencer la façon dont elle va être stockée et la façon dont on va pouvoir la récupérer par la suite. Il y a forcément des liens entre ces opérations.

Comme il y eut beaucoup de critiques (ce modèle étant considéré comme trop simple), par la suite, plusieurs modèles dérivés ont été construit. Cependant, la grande majorité des spécialistes admettent bien qu’il y a différents types de mémoire. Dans ce modèle, ce qui a été principalement remis en cause c’est le flux unidirectionnel de la direction. Maintenant, on considère que le flux d’informations peut aller dans les deux directions. Par exemple, on sait très bien que quand on utilise la mémoire à court terme on se sert également d’informations situées dans la mémoire à long terme. La mémoire est composée de plein de sous-systèmes qui interagissent entre eux, cependant, les chercheurs ne savent pas encore la nature exacte de leur interaction.

Plusieurs distinctions de la mémoire (les dichotomies) ont été établies sur la base de ce que chaque type de mémoire est supposé contenir mais aussi sur la base de la durée de stockage que chaque type de mémoire permet. On a aussi une dichotomie entre la mémoire explicite et la mémoire implicite, la mémoire déclarative et la mémoire non déclarative, entre la mémoire épisodique et la mémoire sémantique (découpage qui a été fait en rapport avec la nature des informations).

 

Les registres de l’information sensorielle : ce type de mémoire se situe entre la perception et la mémoire (la limite entre les deux est trop fine). Ce sont les lieux où l’information sensorielle est stockée après une très courte présentation de l’information. Dans le registre des informations sensorielles, le temps de stockage est très court (environ 1 seconde). Exemple de Baddeley : quand on fait bouger une bougie dans une pièce sombre, on a l’impression de voir un trait de lumière qui disparaît immédiatement. En réalité il n’y a pas de trait, c’est notre vision et les registres de l’information sensorielle qui vont créer cette illusion. Le fait qu’il y ait un trait est que l’image de la chandelle persiste (elle est stockée dans notre système cognitif puis s’oublie). On est dans une mémoire à très court terme des informations visuelles.

Les registres de l’information sensorielle, quand elles ont trait à des informations visuelles on les appelle la mémoire « iconique ». On a aussi l’équivalent en modalité auditive et donc on parle de mémoire « échoïque ».

 

Sperling, en 1960 a découvert la mémoire « iconique » et l’a mise en évidence.

Dans son expérience, Sperling présente simultanément 3 rangées de 4 lettres pendant 50 ms. Ensuite il demande au sujet de rappeler immédiatement toutes les lettres dont il se souvient. Dans cette expérience, en moyenne le sujet se rappelle de 4 à 5 lettres sur les 12 présentées. Ça a été appelé par la suite l’empan d’appréhension (le fait de retenir immédiatement 5 éléments sur un nombre illimité).

A cette période-là, les scientifiques pensaient que c’était une limitation sensorielle visuelle, hors, les sujets disaient qu’ils avaient bien vu toutes les lettres. Ainsi, on est dans une limitation mnémonique (mémoire) et non visuelle comme ça a bien été démontré avec la technique du repère partiel (2ème expérience) : au moment de la présentation, il présente un son indiquant quelle rangée il va falloir se rappeler. Avec cette technique, les sujets se rappellent d’environ 3 lettres sur les 4 de la rangée correspondante.

Avec ce résultat, on doit admettre que l’information est stockée quelque part en mémoire. C’est ce qui est appelé la trace iconique de ce qui a été présenté. Cependant, cette trace iconique se détériore très vite. En effet, les auteurs font l’hypothèse que la trace iconique se détériore pendant que le sujet est en train de

rappeler les 1ères lettres.

 

v  La mémoire à court terme (MCT)

Elle permet de stocker temporairement les informations nécessaires pour une tâche en cours. Elle permet un stockage de quelques secondes (max 1min) et permet de stocker peu d’éléments à la fois (environ 7 éléments). C’est ce que l’on appelle l’empan amnésique.

La tâche d’empan est souvent utilisée pour la mémoire en court terme (la plus connue est la tâche d’empan de chiffres). Le principe de cette tâche d’empan est de présenter une suite d’éléments : ces éléments sont donnés 1 par 1 au rythme d’un élément par seconde (et sont donnés 1 seule fois). A la fin de la série, on va demander au sujet de rappeler immédiatement les éléments dans l’ordre. Ainsi, l’empan amnésique retient entre 5 et 7 éléments comme l’a montré cet exercice de Miller en 1956. On peut dire que le stockage dans la mémoire à court terme est caractérisé par un oubli massif et rapide. Référence en lien : Le WAIS est l’échelle d’intelligence qui est la plus réputée pour faire passer les tests de QI.

v  La mémoire à long terme

Elle concerne le codage et le stockage durable des informations de manière organisée. La mémoire à long terme va elle-même être divisée en plusieurs types de mémoires selon le contenu et les connaissances que chaque type de mémoire va prendre en charge.

Si l’on voit le modèle de Zola Morgan et Squire (1990), on apprend que la mémoire peut être divisée en mémoire déclarative (explicite) ou en mémoire non déclarative (implicite). Dans la mémoire déclarative on va trouver la mémoire sémantique et la mémoire épisodique (Tulving, 1972). Tandis que la mémoire non déclarative va être divisée avec plusieurs types d’apprentissage : la mémoire procédurale (acquisition d’habilités motrices, perceptivo-motrices et cognitives), l’amorçage (perceptif, sémantique, ce qui va entraîner l’amélioration d’une performance), le conditionnement classique et l’apprentissage non associatif.

La mémoire explicite : ça correspond à ce que les gens pensent être de la mémoire (ex : la mémoire des évènement spécifiques comme « hier j’ai rencontré untel, l’année dernière j’étais ici… ») et comprends aussi les connaissances générales que les individus ont sur le monde (ex : la mémoire des faits qui nous permet de savoir la signification d’un mot, la couleur d’une banane…).

La mémoire implicite : ça correspond quand il y a un apprentissage qui se fait mais dans lesquels on ne va pas avoir directement un souvenir ou une connaissance. On va plutôt parler d’une connaissance qui s’améliore (ex : faire du vélo, réussir à lire facilement un manuscrit…).

Cette distinction entre mémoire implicite et explicite a été faite par Graf et Mandler en 1984. Selon eux, la mémoire implicite se manifeste lorsque les performances dans une tâche sont facilitées par un évènement antérieur sans que le sujet ait conscience de l’influence de cet évènement. Par opposition, la mémoire explicite transparaît quand la tâche demande explicitement au sujet de se souvenir de cet évènement antérieur. Au début des recherches, les chercheurs semblent trouver que la mémoire explicite est dans des processus conscients et contrôlés tandis que la mémoire implicite se serait dans des processus inconscients. Ce postulat a été très vite critiqué et il y eut beaucoup d’objections. Notamment sur le fait qu’en réalité on ne serait pas dans des processus complètement inconscients.

Plutôt que de parler de processus conscient et inconscient, les chercheurs vont préférer différencier les tests de mémoire implicite et explicite par le critère d’intentionnalité. Pour les tests de mémoire explicite, on va parler de récupération intentionnelle de l’information. Pour la mémoire implicite, on va parler de récupération incidente de l’information.

 

I.                    Le codage en mémoire à court terme – Mémoire de travail

En psychologie, on parle moins de mémoire à court terme mais plus de mémoire de travail (MDT). La mémoire de travail va inclure la mémoire à court terme (qui va représenter une fonction parmi d’autres). Quand on parle de mémoire de travail, on parle bien d’un travail de stockage et d’un traitement à court terme. Pour dire différemment, la mémoire à court terme représente une fonction de la mémoire de travail.

 

A.     Présentation du modèle de Baddeley

Pour la mémoire de travail (à court terme) : il s’agit de garder en mémoire plusieurs éléments utiles à la tâche en cours tout en traitant d’autres éléments. Baddeley est un auteur important sur ce sujet car il a travaillé toute sa vie sur la mémoire de travail.

Le modèle de Baddeley et Hitch (1974) comprend 3 composantes :

ü  L’administrateur central

ü  La boucle phonologique

ü  Le calepin visuo-spatial.

Ces deux derniers éléments sont appelés des systèmes esclaves de ce modèle. C’est-à-dire qu’ils vont être sous le contrôle de l’administrateur central.

B.     Boucle phonologique

Son rôle est de stocker et de traiter du matériel verbal pendant une durée limitée.

Baddeley, en 1993, décrit la boucle phonologique comme ayant 2 composantes :

ü  Une unité de stockage phonologique → elle a pour fonction de traiter les informations provenant du langage. Elle va stocker ce type d’informations pendant un temps bref d’environ une seconde et demi à 2 secondes.

ü  Le contrôle articulatoire → il a pour fonction de coder phonologiquement les informations graphiques (quand c’est possible) et permet également de gérer le langage intérieur (ce langage étant bien utile quand on doit réaliser des raisonnements complexes). On utilise aussi le contrôle articulatoire pour faire de la répétition subvocale (se répéter mentalement les choses pour les mémoriser). Cette répétition subvocale va être utilisée pour maintenir des items verbaux, l’information disponible pendant la réalisation de la tâche en cours. 

C.     Calepin visuo-spatial

Il va traiter et stocker de façon temporaire les informations à caractéristiques visuo-spatiales (ainsi, il va traiter les informations non-verbales ou non-verbalisables). Les informations spatiales vont regrouper tout ce qui concerne les localisations tandis que les informations visuelles vont faire référence à tout autre type de paramètres des images.

D.    Administrateur central

Toujours sous le modèle de Baddeley et Hitch : l’administrateur central va être responsable de la sélection et de l’exécution des opérations de traitement de l’information. Il va gérer les activités de ses systèmes esclaves et c’est lui qui va décider lequel de ces deux systèmes va intervenir dans une tâche. Si nécessaire, il va coordonner leurs actions.

L’administrateur central est un système de contrôle intentionnel car il va focaliser l’attention sur certains aspects de la tâche à effectuer. C’est pour cela que le modèle de travail n’est pas purement un modèle de mémoire mais est aussi un modèle de résolution de problèmes et d’attention.

Il va aussi sélectionner les informations pertinentes dans l’environnement et qui vont être utiles à la réalisation de la tâche. Il va inhiber les informations non pertinentes. Il va également activer en mémoire les représentations nécessaires à la tâche. Il va aussi déterminer les priorités entre les différents traitements nécessaires à la tâche.

En 1993, Baddeley reprend son modèle. Il annonce que l’administrateur central remplit 4 fonctions :

ü  Il coordonne les traitements

ü  Il rompt les automatismes

ü  Il sélectionne les informations à traiter et il inhibe celles qui ne sont pas pertinentes.

ü  Il sélectionne, active et garde actives les informations, connaissances et procédures qui sont stockées en mémoire à long terme et qui sont nécessaires pour la tâche en cours de réalisation.

E.     Autres sous-systèmes

Le problème de ce modèle de Baddeley et Hitch (1974) c’est qu’ils n’expliquaient pas bien les liens entre mémoire à long terme et mémoire de travail. L’autre soucis, c’est que le matériel que l’on doit traiter (à mémoriser) n’est pas seulement verbal ou visuel car au contraire il faut parfois travailler avec des items complexes et multidimensionnel.

En 2000, Baddeley va alors ajouter de nouveaux systèmes à son modèle.

Buffer épisodique = mémoire tampon épisodique. Ce nouveau composant entre dans le modèle comme un 3ème système esclave. Il est contrôlé par l’administrateur central et il va être un système de stockage qui va faire lien entre les autres systèmes esclaves. Il va également faire le lien avec la mémoire à long terme. Il peut stocker temporairement et dans un nombre limité des informations provenant de différentes sources (mémoire à long terme, boucle phonologique ou registre visuo-spatial).

Ces informations, comme elles viennent de différentes sources, sont codées différemment. Le Buffer épisodique va comprendre tous ces différents codes et il va recoder toutes ces informations avec un nouveau code multidimensionnel.

Baddeley fait donc figurer d’autres types de mémoires afin de présenter les relations qu’elles entretiennent avec les composantes initiales de son modèle. 

 

II.                 Organisation des informations en mémoire à long terme

A.     La mémoire déclarative ou explicite

La mémoire déclarative détient son nom du fait que les informations qui sont stockées puissent être constamment accessibles (et donc déclarées par le sujet) comme le dit Anderson (1976).

Une distinction a été établie par Tulving (1972) : cette mémoire déclarative inclut la mémoire sémantique et la mémoire épisodique. Selon lui, ces deux types de mémoires diffèrent par le type de connaissances qu’elles manipulent et par la façon dont ces différents types de connaissances sont acquis et utilisés.

1)      La mémoire sémantique

La mémoire sémantique est la mémoire des faits. Selon Tulving, elle stocke les connaissances symboliquement représentables que le sujet possède à propos du monde.

Elle contiendrait les mots et autres symboles, concepts avec leurs significations, leurs règles d’utilisation, les idées abstraites et toutes les connaissances générales d’un individu. Par exemple, la mémoire sémantique va nous permettre de savoir comment se comporter au restaurant, de connaître des dates, de réciter l’alphabet…

 

 

Théorie de la mémoire sémantique en réseau (modèle du réseau).

Le premier modèle a été exposé par Collins et Quillian en 1969. C’est un modèle en réseau hiérarchique (tout est bien classé). Selon ce modèle de réseau, la mémoire sémantique peut être considérée comme un corps organisé de concepts reliés entre eux. Les auteurs ont valorisé les connaissances conceptuelles qui existent entre les connaissances qui sont stockées dans cette mémoire. Les concepts sont aussi appelés des « nœuds » auxquels chaque nœud est associé un certain nombre de traits ou de propriétés.

Ce modèle va reposer sur 3 grands principes :

ü  Séparation entre lexique et mémoire sémantique → Ne stocke pas des mots mais des concepts et leur significations (pas la morphologie des mots qui est stockée ailleurs).

ü  La hiérarchie catégorielle → Les concepts sont organisés de façon hiérarchique dans le réseau. Les catégories les moins larges sont emboîtées dans les catégories les plus larges. Tous les concepts ne sont pas au même niveau.

ü  Le principe d’économie cognitive → Les propriétés caractérisant plusieurs concepts ne sont pas classées avec chaque concept séparément mais seulement avec le concept le plus large correspondant. Seules les propriétés spécifiques à un concept vont être classées directement avec de dernier. Dans ce modèle, on stipule que notre système cognitif fait des économies de place.

Collins et Quillian ont voulu tester leur modèle. Pour cela, ils ont présenté à des sujets toute une série d’affirmations et les sujets devaient dire le plus vite possible si les informations étaient vraies ou fausses. Selon leur modèle, le temps doit varier en fonction de la phrase. Il devrait être plus rapide de répondre à « un canari est jaune » que « un canari peut voler ». Pour la deuxième on a une différence de niveau alors que pour la première les informations sont au même niveau. Avec cette expérience, Collins et Quillian réussissent à confirmer leur prédiction et confirmer leur modèle.

 

A l’époque ce modèle a eu beaucoup de succès mais il a rapidement été mis à mal. D’autres chercheurs ont tenté de tester les prédictions de ce modèle :

Conrad en 1972 dit que ce n’est pas uniquement la distance dans la hiérarchie qui indique les temps de réponse mais c’est aussi la familiarité. En effet, cette expérience a montré que la familiarité est importante car en proposant des phrases avec le même niveau de familiarité elle montre que la non-hiérarchie n’a plus autant d’effet.

Si on prend les phrases « canari = oiseau » et « pingouin = oiseau » on ne devrait pas trouver le même temps parce qu’il n’y a qu’un seul niveau de différence. Cependant il y en a une car ils mettent plus de temps pour dire le pingouin. Cela signifie que la représentativité du concept dans sa catégorie est importante. Certains concepts sont très typiques de leurs catégories et d’autres moins.

Collins et Loftus (1975) ont revu le modèle initial de 1969. Dans ce modèle ils vont abandonner le principe de hiérarchie catégorielle car c’était ce qui posait problème. Ils vont introduire un autre principe : celui de la diffusion de l’activation (ou propagation de l’activation). Selon ce nouveau principe, les relations entre deux concepts ne sont pas forcément de nature hiérarchique mais elles sont fonction de la distance sémantique qui les sépare.

Deux concepts fortement liés sont spatialement très proches dans le réseau. Plus les concepts sont proches, plus il y a un lien sémantique entre eux. Le principe de diffusion est l’activation : selon ce principe, quand une personne voit, entend, pense un concept le nœud correspondant à ce concept va être activé dans le réseau. Par exemple, si j’entends parler d’un incendie, le concept incendie va être activé. Cette activation va se propager aux nœuds qui sont proches dans le réseau. Cette propagation de l’activation va être plus ou moins rapide en fonction de la distance qui sépare les nœuds.

Pour reprendre l’exemple du canari : on prend la phrase « le canari a des ailes ». Le sujet voit la phrase ou l’entend, peu importe. Cette phrase va activer les concepts « canari » et « aile ». L’activation du concept canari va se propager au nœud « aile » et l’activation du nœud du concept « aile » va se propager au nœud « canari ». Activation des deux concepts et propagation de l’activation de l’un à l’autre dans les deux sens. Lorsque ces deux activations se rencontrent alors le sujet peut répondre positivement à l’affirmation.

 

Meyer et Schvaneveldt (1976) font une expérience. Ils présentent à des sujets des suites de lettres et les sujets doivent simplement décider le plus rapidement possible s’ils correspondent ou non à un mot de la langue. Dans certains cas, le mot est précédé d’un mot lié sémantiquement (ex : présenter pain puis beurre). Dans l’autre cas, le mot sera lié non-sémantiquement (ex : présenter pompier puis beurre). Quand on présente le mot pain, les concepts proches vont s’activer et arriver à beurre. Donc il devrait être plus rapide car l’activation s’est propagée au concept beurre très rapidement.

La théorie de la mémoire sémantique en réseau laisse penser que l’on garde des concepts simples, hors cela est très réducteur.

Bartlett (1932) en a parlé puis ça a été repris dans les années 70. Selon lui, on aurait en mémoire des structures qu’il appelle des schémas. Le schéma serait une structure organisée qui intègre toutes nos connaissances et nos attentes relatives à un aspect quelconque du monde. En d’autres termes, lorsque l’on parle d’un schéma il s’agirait d’un modèle d’une partie de notre environnement et de notre expérience. En mémoire on aurait donc énormément de modèles différents. Pour Bartlett, l’application d’un schéma a pour effet d’aider à la compréhension et à la mémorisation car les schémas résument ce que le sujet connaît. Par contre quand le sujet se retrouve dans une situation (réelle ou expérimentale) dans laquelle il ne peut pas appliquer un schéma en lui présentant un matériel expérimental, alors des distorsions vont survenir.

Ø  Les schémas

Il a réalisé une expérience sur la « guerre des fantômes ». Il réalise en 1932 une expérience où il fait lire à des sujets anglais un texte non familier (car il provient d’une autre culture, c’est un mythe amérindien). Une fois qu’ils ont lu ce conte, Bartlett a demandé aux sujets de redire de mémoire ce qu’il s’est passé. Il ne s’est pas intéressé aux bonnes réponses mais aux erreurs. Il s’est aperçu que beaucoup ont déformé l’histoire (nombreuses omissions) et beaucoup d’informations supprimées car elles ne correspondraient pas à leurs attentes. Dans le rappel des sujets il y a aussi beaucoup de modifications (les sujets modifient beaucoup de détails car il semblerait que ce soit plus correspondant à ce qu’ils connaissent). Ils remarquent aussi des rationalisations : les sujets vont complétement réorganiser le récit pour le rendre de leur point de vue plus cohérent. Barteltt pense qu’on va essayer d’intégrer les nouveaux éléments dans les schémas que l’on possède déjà. Les sujets n’enregistrent pas passivement les informations mais ils vont au contraire les réorganiser (et certains détails vont être perdus). La mémorisation requiert un processus de construction. Pendant le rappel, le schéma existant est utilisé pour générer ou construire des détails qui vont être cohérents avec les détails. En 1975, cette théorie de Bartlett est remise au goût du jour avec les chercheurs de l’époque. Une nouvelle approche apparaît alors.

Ø  Les scripts

Schannk et Abelson (1977) → Les évènements sociaux qui sont communément vécus par les individus sont stockés en mémoire sous forme de schémas qu’ils appellent des scripts. On aurait en mémoire un script de l’action « aller au restaurant ».

Bower, Black et Turner (1979) vont étudier ce script en particulier. Il semblerait que les scripts sont assez stables dans une culture donnée. Les scripts ont plusieurs utilités : ça permet d’avoir des attentes, de prédire l’avenir (ex : je commande un plat, je prédis qu’on va me l’apporter). Ils aident également à la compréhension, combler par nos connaissances pour ce qu’il n’a pas été dit explicitement. Bower, Black et Turner proposent des scripts à l’intérieur d’histoires et ensuite ils demandent aux sujets de rappeler le plus d’éléments possibles de l’histoire. Et donc ils se rendent compte que ces derniers ont tendance à rater les informations qui n’étaient pas présentées dans l’histoire mais qui sont compatibles avec les scripts qui étaient présents dans l’histoire.  Autre utilité des scripts, ils permettent de se comporter de façon adéquate dans des situations sociales courantes.

 

2)      La mémoire épisodique/mémoire autobiographique

La mémoire épisodique est la mémoire des évènements. Elle va être responsable de la remémoration des évènements personnellement vécus par le sujet.

Selon Tulving (1985), la mémoire épisodique est un système qui reçoit et stocke des informations concernant des épisodes spécifiques et des évènements personnellement vécus. Ces épisodes qui sont stockés sont datés et reliés entre eux par des relations spatio-temporelles. C’est la mémoire épisodique qui nous permet de nous rappeler de nos activités de la veille, rappeler la première fois qu’on est allé à la montagne… Cette mémoire va être très influencée par le type d’encodage que l’information reçoit. En effet, nous avons plusieurs effets mnésiques qui ont été mis en évidence (comme permettre d’améliorer les performances → mémoire plus ancrée donc plus rapidement récupérable).

Effets mnésiques en mémoire épisodique

v  Les effets de répétition : Ebbinghaus (1885).

Il a travaillé avec des syllabes sans signification. Il avait des séries de syllabes à mémoriser. Dans une expérience, il répète une première série de syllabes. A force de répéter la série, il doit la connaître par cœur. Il doit la lire puis 5 secondes après, il doit la relire une dernière fois (puis avec une attente de 20 min, de 64…). Au bout d’un moment il le fait sans la feuille. Il note pour chacune de ces séries combien de fois il les a lu pour le connaître par cœur (nombre d’essais). Ensuite il procède à la deuxième phase de l’expérience, la phase « test ». Cette phase est exactement pareil que la phase étude. Il laisse passer exactement le même temps (20 min, 64…). Après un certain délai, il refait sa phase test dans chacune de ses séries. Il note le nombre d’essais de lecture qui a été nécessaire. Il va mesurer ce qu’il appelle le « gain de réapprentissage » ou « l’économie de réapprentissage » (il va faire la différence entre le nombre de lectures nécessaires dans la phase test et le nombre de lectures nécessaires après le délai. C’est avec cette expérience qu’il met en avant les effets de la répétition. Il montre que plus la liste de syllabes a été répétée souvent et plus l’économie de réapprentissage est importante.

Ceci est une loi de la mémoire, plus on répète l’information à retenir, plus on a de chances de s’en souvenir.

v  Effet de supériorité de l’apprentissage distribué sur l’apprentissage massé

Un apprentissage distribué est un apprentissage qui se pose sur plusieurs périodes tandis qu’un apprentissage massé se fait sur une unique période. Il montre que s’il espace ses lectures successives, alors l’économie de réapprentissage est encore plus importante. Ce qui montre que pour bien apprendre il faut des périodes de repos (cela demande donc plus de temps). C’est ce qu’on a appelé la loi de Jost (1897).

Résultat de l’expérience de Hovland (1940)

L’auteur propose 2 méthodes d’apprentissage : l’apprentissage massé (sans pause). Entre deux essais on a un intervalle de 6 secondes. Puis l’apprentissage distribué (intervalle de 2 minutes entre 2 essais). Hovland fait aussi varier la longueur des listes à apprendre. Il propose des listes de 9,12 ou 15 syllabes. Les sujets ont besoin de moins d’essais avec la méthode d’apprentissage distribué qu’avec la méthode d’apprentissage massé, mais cela est d’autant plus vrai que les listes sont longues.

Les deux effets ont été mis en évidence à partir d’un matériel sans signification. Ça a été reproché que ça ne ressemblait pas à la vie quotidienne par EBBINGHAUS. Les syllabes n’ont pas de sens. Par la suite, on a vite abandonné les matériels sans signification. Du coup les chercheurs ont travaillé sur le matériel verbal avec signification (des mots). Il a été mis en évidence que la signification avait un effet sur la mémoire épisodique, sur la mémoire. Les relations que ces mots vont avoir entre eux va nous aider à les mémoriser.

 

v  Sens et mémoire

Deese (1959) présente au sujet des listes de mots. Certaines listes contiennent des mots qui sont liés entre eux et d’autres listes avec peu de mots liés entre eux. Il propose l’apprentissage de telles listes à ces sujets et il met en évidence que les listes de mots liés sont mieux mémorisés que les listes de mots peu liés. Cela met bien en évidence que la signification va aider à la mémorisation.

Les listes très liées sont mieux retenues (7,4 mots en moyenne) que les non reliées (5,5 mots).

Autre facteur qui va avoir de l’effet sur la mémoire épisodique est l’effet de l’imagerie visuelle. C’est Paivio (1969-1971) avec la théorie du double encodage. Des mots facilement imageables sont plus facilement mémorisé que des mots qui ne sont pas facilement imagables. Les mots concrets sont plus facilement imageables que les mots abstraits. Il a aussi été mémorisé que les dessins ont été mieux mémorisés que les mots correspondants. Selon cette théorie du double encodage, il existerait deux façons différentes d’encoder en mémoire des informations : un codage verbal et un codage imagé. Les informations qui pourraient bénéficier de ces deux codages simultanément seraient mieux mémorisés. Au contraire pour les mots abstraits, l’encodage serait uniquement verbal. Selon cette théorie, le fait de pouvoir créer des images par rapport aux mots pourraient créer plus facilement des liens entre les items. Qu’est-ce qui va avoir un effet sur la mémoire épisodique ?

v  Effet des niveaux de traitement

Cet effet a été mis en évidence par Craik et Lockhart (1972). Ces auteurs partent du principe que lorsqu’on nous présente un matériel, nous allons pouvoir le traiter, l’encoder de différentes façons. La façon dont on va le traiter va influencer la mémorisation. Par exemple, quand on présente un mot à un sujet, on va pouvoir l’encoder de différentes façons : traiter ses caractéristiques visuelles (lettres), puis sa forme phonologique (forme auditive, façon dont on le prononce) puis sa signification. Selon cette théorie, plus un item va être traité en profondeur et mieux il sera mémorisé.

Niveaux superficiels : caractéristiques physiques

Niveaux plus profonds :

 

 

 

 

 

On demande aux sujets d’effectuer trois types de traitement de ces mots :

-          D’abord on demande de traiter les caractéristiques visuelles (superficielle) : le mot est-il écrit en majuscule ?

-          Caractéristique phonétique : Le mot rime-t-il avec lion ?

-          Caractéristique sémantique (traitement le plus profond) : le mot peut-il être inséré dans la phrase « il a rencontré un…dans la rue ?

Résultats :

Pourcentage moyen de mots rappelés en fonction de la tâche demandée à l’encodage.

 

 

Plus le traitement est profond, mieux l’information est mémorisée, mieux elle est récupérée, restituée.

 

 

v  Effet de la concordance de traitement

Morris, Bransford et Franks (1977) ont pour idée de départ que ce n’est pas le traitement de la signification qui expliquent les résultats de Craik et Tulving mais pour eux, ce qui explique le résultat : c’est le fait que lors de la récupération des mots on demande au sujet d’utiliser des processus (ou pas) qu’ils avaient utilisés lors de l’encodage des mots.

Baddeley, dans son livre Memory, dit qu’il faut imaginer un adulte qui veut apprendre à faire du vélo. Ils lui donnent un livre de 500 pages de mode d’emploi. Le sujet lit, apprends puis on lui fait un test sur ce mode d’emploi où il obtient 100%. Au moment de monter sur le vélo, il n’y arrive pas. Tout ça c’est parce que le processus d’apprentissage qu’il a utilisé n’est pas le même que le processus utilisé pour faire du vélo (ce n’est pas le même traitement). Pour eux, la mémorisation est meilleure si les processus, les traitements mis en œuvre lors de la récupération sont les mêmes que ceux mis en œuvre lors de l’encodage.

Ils proposent une expérience pour tester cette théorie. Dans l’expérience à l’encodage ils proposent deux types de traitement : soit un traitement sémantique, soit un traitement phonologique. Ce qu’ils vont ajouter de nouveau est qu’ils vont proposer deux tâches différentes au test de mémoire : une tâche de reconnaissance des mots et une tâche de reconnaissance de rimes.

On peut remarquer que le traitement le plus profond ne correspond pas toujours aux meilleures performances. Cela va influencer la théorie des niveaux de traitement. Les meilleures performances sont obtenues quand on a une adéquation entre les traitements utilisés à l’encodage et les traitements à la récupération. La condition « tout sémantique » est la meilleure.

v  Organisation et mémoire

Tulving (1962) présente plusieurs fois la même liste de mots à des sujets. Chaque fois, il fait varier l’ordre dans lequel il présente ces mots. L’ordre diffère à chaque fois dans les présentations répétées qu’il fait. Entre deux présentations des mots, il fait faire au sujet un test de mémoire. Il demande aux sujets de restituer le plus de mots possibles. Tulving va regarder comment les sujets restituent les mots. Il remarque que dans leur rappel, les sujets restituent les mots toujours de la même façon. En effet, les sujets ont tendance à regrouper les mots, et c’est toujours les mêmes regroupements alors que les mots ont été présenté dans un ordre différent. En l’occurrence, les sujets ont tendance à regrouper les mots sur la base des caractéristiques sémantiques.

Si dans des listes de mots, on regroupe ces mots par catégories lors de l’encodage, alors les performances de mémorisation sont améliorées.

Expérience de Tulving et Pearlstone (1966)

A l’encodage, ils présentent les mots par catégorie sémantique pour certains sujets. Pour d’autres sujets ce ne sera pas le cas.

Pour les premiers : rose, vert, bleu, lion, vache…

Pour les seconds : mêmes mots mais complètement mélangés.

Dans cette expérience, ils montrent que les sujets qui ont eu les mots regroupés par catégories ont mieux restitués les mots que ceux qui ont les mots mélangés. Même quand le matériel n’est pas organisé, les sujets vont l’organiser au cours de la restitution.

Expérience de Slamecka et Graf (1978).

Lorsque les sujets ont à produire eux-mêmes les matériels, à les mémoriser, alors les performances de mémorisation sont meilleures. C’est ce qui a été appelé « l’effet de génération ».

Pour le groupe 1, on leur propose plein de mots. Par exemple on leur montre le mot « fast » puis la première lettre du mot qu’ils doivent trouver, de leur paire « s » pour « slow ».

Pour le groupe 2, on leur propose les deux mots entièrement écrits. Le groupe retrouve les paires toutes faites, on ne leur demande pas de trouver le contraire.

Ensuite on leur demande de restituer le plus de mots possibles. Le groupe 1 restitue plus de mots que le groupe 2.

2.1.1 La mémoire sémantique

2.1.2 La mémoire épisodique

2.1.3 La mémoire autobiographique

La mémoire autobiographique « représente un ensemble d’informations et de souvenirs particuliers à un individu, accumulés depuis son plus jeune âge et qui lui permettent de construire un sentiment d’identité et de continuité » Piolino (2000).

C’est une partie de la mémoire à long terme dont le Soi est l’élément central. On est vraiment sur les souvenirs personnels. Mais, la mémoire autobiographique comprend une composante sémantique et une composante épisodique.

La composante sémantique regroupe les connaissances générales de son passé ou de soi ainsi que les connaissances sur la personnalité en tant qu’individu. Les connaissances générales de son passé et de son présent sont par exemple les noms de nos profs, notre adresse, notre nom, nos traits de caractères, nos préférences, nos choix… On est vraiment dans la connaissance de soi en tant qu’individu.

La composante épisodique va contenir des évènements spécifiques situés dans le temps et l’espace.

Selon Conway, nos souvenirs autobiographiques mettent en jeu des processus mnésiques complexes et reconstructifs. C’est-à-dire que nos souvenirs autobiographiques ne sont pas des copies-conformes de ce qui s’est réellement produit mais ils évoquent les évènements vécus en les modifiant.

Le souvenir va se construire à partir de 3 types de représentations stockées en mémoire et organisées de façon hiérarchique (du plus général au plus spécifique) :

-          Les périodes de vie : c’est le niveau de connaissance le plus abstrait. Elles correspondent à de l’enseignement de vie mesurée en années, voire des décennies. 

-          Les évènements généraux : ce sont des segments de vie plus court (jours, semaines, mois). Ces évènements vont comporter des connaissances sur des évènements répétés. Connaissances sur des évènements étendus, supérieurs à une journée (ex : un weekend à la mer). Ils contiennent des connaissances liées par un thème. Selon Conway, c’est le niveau d’accès aux connaissances autobiographiques le plus fréquent.

-          Les détails spécifiques : c’est le niveau le moins abstrait. Ce niveau concerne les détails perceptivo-sensoriels d’évènements spécifiques. Le segment de vie correspond aux minutes, secondes, heures. Dans ces détails vont pouvoir s’inclure des images, des odeurs, des sentiments. La spécificité de ces détails est que pour beaucoup d’entre eux, ils vont être oubliés sauf s’ils sont répétés ou liés à des connaissances plus générales.

Ces 3 formes de représentation sont organisées en mémoire à long terme selon Conway (2005) sous l’influence du modèle d’intégrité personnelle du sujet. C’est ce qu’il appelle le SELF (=le soi). Le self est une structure de connaissances qui va organiser les souvenirs personnels. Ces connaissances qui sont intégrées comprennent en particulier les croyances, les désirs et les buts actuels du sujet. Les buts actuels du sujet c’est ce que Conway appelle le « working self ». En fait c’est lié à la mémoire de travail selon lui, c’est une mémoire de travail autobiographique. 

A.     La mémoire non déclarative ou implicite

VOCAL 3 Situations dans lesquelles un apprentissage se fait, sans que le sujet en ait spécifiquement conscience.

« Dans un test de mémoire explicite, il y a toujours évocation du passé en tant que passé. Le terme de mémoire implicite, par contraste, désigne un phénomène dans lequel un épisode antérieur exerce une influence sur le comportement sans que l’évocation consciente de cet épisode ne soit nécessaire. La perception ou la production des items antérieurement perçus est facilitée » Perruchet (2002).

La mémoire non déclarative comprend le stockage permanent des habiletés implicites : savoir-faire, habitudes, conditionnement. Elle est responsable de l’amorçage, de l’apprentissage non associatif et de l’apprentissage par conditionnement.

1)      Conditionnement et apprentissage non associatif

L’apprentissage non associatif est la forme la plus simple de l’apprentissage. Il décrit le changement d’une réponse comportementale à un unique stimulus. Ce changement dans la réponse survient dans le temps grâce à la répétition de la présence de ce stimulus. Au début des présentations du stimulus, il y a une comparaison interne entre ce stimulus et ce qui est déjà connu. S’il y a une discordance (si quand on fait la comparaison on ne trouve pas ce stimulus) cela va entraîner ce que l’on appelle une « réaction d‘orientation » (RO). Il s’agit d’une réaction forte à un stimulus. L’intensité de cette réaction d’orientation va être proportionnelle au niveau de discordance décelé entre ce stimulus et les modèles de stimuli que le sujet a déjà en mémoire. AU fil des présentations de ce stimulus, la réaction d’orientation diminue (le système cognitif réagit moins). C’est ce que l’on appelle le processus d’habituation. C’est cette habituation que l’on appelle l’apprentissage non associatif.

On observe beaucoup la réaction d’orientation chez les nouveaux nés. Chez eux, on appelle ça « la réaction à la nouveauté » mais c’est la même chose.

On peut mesurer cette réaction à la nouveauté par le biais de différentes techniques comme les temps de fixation oculaire, ou une autre méthode plus utilisée : la succion non nutritive. On s’aperçoit que le bébé réagit à la nouveauté quand on observe le temps de réaction oculaire qui est plus long ou la vitesse de succion qui est plus élevée.

v  Conditionnement.

L’apprentissage par conditionnement est une association créée par le stimulus non conditionnel entre un stimulus et une réaction.

Le conditionnement pavlovien est une acquisition de réflexes conditionnés. Le chien associe le son de la cloche avec la nourriture et salive (conditionnement).

 

On répète la présentation d’un stimulus conditionnel (SC) qui précède la présentation d’un stimulus non conditionnel (SNC). A force de répétition on obtient un réflexe conditionné. C’est-à-dire que la présentation du stimulus conditionnel (le son de la cloche) va suffire à provoquer le réflexe conditionné (la salivation).

Un principe important du conditionnement est que le réflexe conditionné va décroître en intensité si l’on continue longtemps à présenter de façon répétée le stimulus conditionnel sans le stimulus conditionnel. Si l’on continue de mettre le son de la cloche mais sans la viande, au bout d’un moment le chien ne viendra plus (il faut continuer de l’entretenir un peu).

2)      La mémoire perceptive

3)      La mémoire procédurale

C’est la mémoire des savoir-faire. C’est un système chargé de l’encodage, du stockage et du rappel des procédures. En d’autres termes, il s’agit de la mémoire de nos automatismes qui nous permet d’acquérir des habilités motrices et cognitives (+ les habilités verbales d’ailleurs). Ce type de mémoire repose sur l’apprentissage par l’action. Elle va nécessiter la répétition des actions et un apprentissage plus ou moins long en fonction de l’action.

Les processus qui sont en œuvre sont difficilement verbalisables. Même si on peut verbaliser un certain nombre d’actions dans la procédure, il va être difficile de tout verbaliser ou du moins ce ne sera pas naturel.

4)      Les effets d’amorçage

C’est quelque chose qui va dépendre de quelque chose non déclaratif. On parle d’amorçage lorsque la présentation d’un item influence le traitement d’items ultérieurs les rendant plus facile à traiter. C’est ce que l’on appelle « l’amorçage positif ».

L’amorçage de répétition (car il existe plusieurs types d’amorçages) : on présente une première liste de mots, puis dans une expérience sans rapport on va présenter des mots à lire parmi lesquels vont se trouver des mots de la phrase précédente. Après cette phrase, on se rend compte que les mots lus auparavant seront lus plus vites que les autres même si on ne se souvient pas de les avoir lu précédemment. Cet amorçage a été découvert par Warrington et Weiskrantz (1968) qui ont travaillé sur des patients amnésiques. On leur a présenté des listes de mots. Plus tard, dans une deuxième partie de l’expérience ils vont proposer 2 tâches comparé aux sujets amnésiques et aux sujets normaux : 1ère tâche est une tâche de mémoire explicité (mélange de mots avec d’autres mots et ils doivent reconnaître ceux qui étaient dans la phase précédente). Dans cette première tâche, les personnes amnésiques ont une performance très mauvaise comparée aux autres. Dans la deuxième tâche, c’est une tâche d’amorçage. On leur présente une version dégradée de chaque mot puis on rajoute des mots nouveaux qui ne faisaient pas partie de la tâche précédente de l’expérience. Il faut réussir à lire les mots. On observe que les sujets réussissent mieux à lire les anciens mots que les nouveaux. Ce qui est intéressant avec cette expérience est que c’est le cas avec tous les sujets de l’expérience (100%). 

III.              Récupération et oubli

La récupération correspond au processus de recherche d’une information ciblée en mémoire, basé sur un ou plusieurs indices, permettant à l’information cible d’être rendue accessible à la conscience.

Par exemple, si on demande ce que l’on a mangé hier soir, on va s’appuyer sur des indices. Ces indices vont nous aider à accéder à l’information cible en mémoire (rappel du contexte, du lieu, des odeurs…). Ce sont des indices internes (on se les donne nous-même). On peut aussi recevoir des indices externes (aide d’une personne). Comment passer de l’indice à la récupération effective de la cible ?

Anderson (1982) et la théorie de la diffusion de l’activation.

Selon cette théorie, les indices de récupération et les cibles vont être liés par des connexions qu’on appelle « liens » ou « association ». Chaque trace en mémoire va être associée à un certain niveau d’activation (va être variable d’une trace amnésique, représentation mentale à une autre). Et puis à certains moments ce niveau d’activation va s’élever. Lorsque l’activation va atteindre un niveau suffisant, alors la cible va pouvoir être récupérée. En fait, les indices vont avoir comme effet d’augmenter, d’élever le niveau d’activation de la cible par la diffusion de l’activation.

Selon cette théorie, plus le lien entre l’indice et la cible va être fort, plus la cible reçoit d’activations par diffusion.  

A.      Les facteurs de récupération

Plusieurs facteurs vont avoir de l’importance pour que l’indice soit efficace et qu’il puisse permettre de récupérer la cible en mémoire.

1)      La pertinence des indices.

Baddeley explique : imaginez être sur un parking, je cherche ma voiture car je ne sais plus où je l’ai garée. Au bout de quelques minutes, je me souviens que je suis venue avec une voiture que l’on m’a prêtée. La récupération est inefficace. C’est ce qui arrive parfois avec quelques indices (pas pertinent). Parfois l’indice paraît pertinent mais va échouer. Par exemple, j’ai une enveloppe à poster et je la pose sur la table du petit-déjeuner pour ne pas oublier. L’enveloppe devant les yeux semble être un bon indice. Mais on part sans. La boîte aux lettres est l’indice le plus pertinent pour penser à une enveloppe. Un indice sera d’autant plus efficace lors de la récupération s’il était présent lors de l’encodage.

La spécificité de l’encodage : un indice est d’autant plus efficace qu’il était présent lors de l’encodage de l’information. Cela a été mis en évidence par Tulving et Osler (1968). Lors de l’encodage, ils présentent des paires de mots au sujet. Ils commencent en présentant des mots qui sont très peu liés, il sont peu de liens entre eux (ex : collet et chaise). Ensuite, dans le test de mémoire, ils vont demander aux sujets de récupérer les deuxièmes mots de chaque paire, soit sans aide, soit en donnant comme indice le premier mot de la paire comme indice. Alors, le rappel est meilleur. Pourtant, le lien entre les deux mots n’est pas évident. Ce n’est pas un lien sémantique qui permet de récupérer le mot. C’est juste que ce mot était présent au moment de l’encodage. Si l’indice de récupération est présent à l’encodage, la récupération est donc meilleure.

2)      Force d’association entre un indice et une cible

Plus l’indice va être lié à la cible, plus la récupération sera facile. La force d’association entre un indice et une cible peut dépendre de plusieurs choses : si les éléments à mémoriser sont des mots, l’association va être forte si l’indice et la cible font partie de la même catégorie sémantique. Si on avait présenté le mot table pour retrouver chaise, la force de l’association est inhérente au lien sémantique qui existe déjà entre l’indice et la cible. Si on reprend colle et chaise et qu’on présente plusieurs fois à l’encodage les deux mots ensemble, l’association sera d’autant plus forte.

Ce qui peut rendre plus forte l’association est aussi l’attention qu’on va avoir portée au lien entre l’indice et la cible.

3)      Nombre d’indices

Plus on aura d’indices de récupération et plus la récupération sera efficace.

Ex : pour jonquille, indices = fleur et jaune.

4)      Le niveau d’activation de la cible

Plus l’informations a reçu d’activation lors de l’encodage, et plus elle sera facilement récupérée. C’est donc ce qui va pouvoir expliquer les effets de la répétition, le fait que plus on répète un matériel à récupérer, plus on va l’encoder. Ça va expliquer aussi l’effet des niveaux de traitements. Plus on a traité une information en profondeur, plus elle est activée. Le travail qu’on effectue au moment de l’encodage de l’information à mémoriser est très important.

5)      Les stratégies de récupération

Quand on essaie de récupérer des informations en mémoire on va pouvoir utiliser différentes stratégies. Ces stratégies vont être variables d’un individu à l’autre.

Par exemple, si on demande d’encoder une longue liste de mots, au moment du rappel, certains sujets vont adopter comme stratégie l’ordre alphabétique. RATTRAPER (demander à Lorène !)

Ça peut être une stratégie de récupération que le sujet va mettre en place RATTRAPER

Expérience de Anderson et Pritchert (1978) RATTRAPER

2 perspectives : cambrioleur et acheteur.

Ceux qui ont changé de perspective vont se rappeler de plus d’objets qu’avant.

Cette expérience montre que lors de la récupération en mémoire, la stratégie qui est adoptée par les sujets va contraindre la récupération, les éléments rappelés. Si on essaye d’adopter plusieurs stratégies, alors la récupération va être améliorée et plus d’informations vont être récupérées.

6)      Effet du contexte

Le contexte réfère aux circonstances dans lesquelles l’information a été encodée. Plusieurs types de contextes vont servir d’indice à la récupération :

-          Le contexte spatio-temporel → pour récupérer un évènement majeur, la date relative de l’évènement et le lieu vont jouer un rôle majeur.

-           Le contexte émotionnel → l’état émotionnel dans lequel on est lors de l’encodage d’une information va pouvoir servir d’indice dans la mémorisation.

-          Le contexte physiologique → drogue, alcool…

-          Le contexte environnemental → Ce contexte a été mis en évidence par Godden et Baddeley (1975) dans une expérience avec des plongeurs sous-marins. Lors de l’encodage, on fait apprendre au sujet une liste de mots dans deux contextes environnementaux différents : sur la plage et sous l’eau. Ensuite, on demande au sujet de récupérer la liste de mots apprise précédemment. Pour la récupération, on va aussi proposer deux contextes environnementaux différents : sur la plage et sous l’eau. 

 

 

 

 

 

 

B.     Les taches de récupération

1)      Les tests directs

Ils vont se différencier par rapport aux indices donnés.

Rappel libre : Dans un test de rappel libre, on ne va pas donner d’indice au sujet. On va leur demander de restituer le plus d’items possibles sans les aider. Par exemple, rappelez-moi plus de mots possibles de la liste ou le plus d’objets présents dans l’histoire. Ce test de rappel libre mine plusieurs situations de la vie quotidienne dans lesquels on doit retrouver une information sans qu’une tierce personne nous donne des indices. Il se trouve que c’est la tâche qui donne les plus mauvaises performances de récupération.

Rappel indicé : Cette fois, on va fournir un indice au sujet pour qu’il restitue le matériel appris. Si on leur fait apprendre des mots qui viennent de 4 catégories sémantiques différentes (métiers, animaux, outils…) on va pouvoir demander au sujet de restituer le plus de noms de fleurs possibles. L’indice peut être le premier d’une paire lorsqu’on avait présenté des mots par paire. Les performances obtenues sont supérieures par rapport à a tâche de rappel libre.

La tâche de reconnaissance : Dans cette tâche, on va demander au sujet de prendre une décision dans la reconnaissance. Cela va consister à présenter les éléments présents parmi d’autre. Les performances sont meilleures que dans le rappel libre et dans le rappel indicé.

2)      Les tests indirects

On ne demande pas au sujet spécifiquement de récupérer ce qui a été appris. On va plutôt mesurer comment les sujets ont été influencé dans les comportements par les évènements antérieurs. On va mesurer l’amélioration des performances. Dans la vie quotidienne, il arrive assez souvent que des personnes soient accusées de plagiat et pourtant qui nient complètement d’avoir plagié de façon volontaire. Certains mentent et d’autres sont de bonne foi. Elles vont être influencées et s’approprier quelque chose sans en avoir conscience.

è Compléments de débuts de mots : Graf et Mandler (1984).

On présente au sujet une liste de mots. On demande de faire une tâche particulière qui est une tâche détractrice, une tâche grâce à laquelle on espère que les sujets n’auront pas de suspicion sur le fait qu’on essaie de tester sa mémoire. Par exemple, on présente des mots et on demande au sujet s’il se réfère à un être vivant. Plus tard dans l’expérience, on va proposer un test dans lequel les mots de la première partie vont être impliquées sans que le sujet en soit averti.

Ensuite, on leur propose des calculs suivi d’un questionnaire. Puis on présente des mots inachevés et on leur demande de compléter avec le premier mot qui vient à l’esprit. On s’aperçoit que beaucoup de mots de la liste précédente vont être utilisés pour compléter. Ça montre l’influence de l’évènement antérieur sur le comportement, la performance du sujet. S’il complète par les mots vus précédemment, c’est bien qu’il est influencé.

La tâche de la décision lexicale (Forbach, Stanners et Hochhaus en 1974) : On demande au sujet de faire une tâche distractive. Puis on présente au sujet des mots faisant partie ou non de la langue. La variable observée est le temps de réponse car le sujet doit dire le plus rapidement possible si les mots qu’il voit font partie de la langue. Là encore, les sujets vont être influencés par les mots de la première liste qu’ils ont vu puisqu’ils sont plus rapides à répondre.

La tâche d’identification perceptive de Jacoby et Dallas (1981). Dans cette tâche, on présente des mots très rapidement (30ms). RATTRAPER.

L’explication de ces performances dans ces tâches indirectes pourrait être l’activation. En effet, les items ont été précédemment activés ainsi ils seraient plus facilement activés.

Les tests directs et indirects RATTRAPER. Une dissociation a été mise en évidence chez des patients amnésiques. Dans de très nombreuses expériences il a été montré que les performances dans les tests directs sont très dégradées chez les patients amnésiques.

Warrington et Weiskrantz (1970) : Ils montrent que dans la tâche de reconnaissance les patients amnésiques sont presque incapables de récupérer les mots appris précédemment. Par contre quand on leur présente les débuts de mots à compléter, ils obtiennent les mêmes performances que les sujets sains.

 

C.     Les difficultés de réparation

1)      L’oubli

Il existe la célèbre « courbe de l’oubli » qui a été créée par Ebbinghaus en 1913. Il réalise 169 listes de 13 syllabes sans signification qu’il apprend par cœur une par une. Il se teste avec différents délais et il trouve une relation étroite entre le temps et l’oubli. Ce n’est pas une relation linéaire car l’oubli est rapide et massif au début puis par la suite il est moins rapide. Il a cependant été critiqué car il a utilisé du matériel sans signification mais dit qu’il voulait une mesure pure de la mémoire.

Meeter, Murr et Janssen (2005) sélectionnent dans les actualités des évènements qui ont fait les grands titres pendant 4 ans. Ils mettent au point 1000 questions sur ces actualités puis ils sélectionnent un échantillon de sujet. Pour chaque sujet ils tirent au sors 40 questions parmi les 1000. Ils montrent que les sujets passent 60% de réussite pour les évènements les plus récent contrairement à 30% pour les évènements datés d’un an.

2)      L’accessibilité

On peut se demander si l’oubli est un effacement total ou un problème d’accessibilité à l’information. Il est en réalité impossible de faire la différence entre les deux.

3)      Les interférences

Dans notre vie quotidienne les expériences s’accumulent et plus on va stocker d’évènements, plus ça va être difficile de les retrouver parmi les autres déjà stockées surtout si ces derniers se ressemblent. C’est ce que l’on va appeler « l’effet d’interférence ». Cela signifie que les différentes expériences et informations vont entrer en concurrence les uns avec les autres et plus elles vont être similaires, plus la concurrence va être importante. C’est la théorie de la compétition.

Il existe deux types d’interférences :

-          Interférence rétroactive (Barnes et Underwood, 1959) → Les dernières expériences et les nouvelles informations apprises viennent altérer la récupération des informations ou expériences plus anciennes. Voir leur expérience.

-          Interférence proactive (Underwood, 1957) → A l’inverse de l’interférence rétroactive, les informations anciennement apprises viennent altérer la récupération de nouvelles informations. Par exemple, quand je gare deux fois ma voiture dans un même parking une même journée, le soir je ne suis plus sûre de savoir où je l’ai garée.

4)      Les faux souvenirs

Un faux-souvenir est une illusion de mémoire, ça consiste de récupérer une information à tords. Par exemple, on va se souvenir d’une information que l’on n’a pas vécu, reconnaître une personne par tords…

Roediger (1996), quand il parle d’illusion mnémonique, décrit cela comme une déviation entre les souvenirs d’évènements passés et l’occurrence réelle.

Les feux-souvenirs ont beaucoup été utilisés à partir des années 60-70. Le chercheur qui a énormément étudié les faux-souvenirs est la chercheuse Loftus (faux-souvenirs visuels, faux témoignages oculaires).

Dans une expérience de (quelle année ???), Loftus et Palmer ont démontré que la façon dont on pose des questions aux témoins jouent un grand rôle dans les réponses obtenues. Dans les expériences, ils montrent aux sujets un film. Dans ce film se produit un accident de voiture. Ensuite, on soumet aux sujets un questionnaire et parmi ces questions, il y en a une particulière qui va être posée différemment selon les sujets (avec un vocabulaire différent). Le début de la question était « à quelle vitesse roulait les voitures lorsqu’elles… » et la fin de question différait selon les groupes « se sont écrasées l’une contre l’autre ? », « sont entrées en collision ? », « se sont rentrées dedans ? », « se sont heurtées ? » et « sont entrées en contact ? ». Il faut savoir que la réponse à cette question formulée différemment n’avait pas de réponse car ça n’apparaissait pas dans le film.

Pour le groupe 1, la réponse moyenne est de 75km/h, le 2 est de 60 km/h, le 3 de 57km/h, le 4 de 50 km/h et le 5 est de 40 km/h.

Une semaine après, on revoit les sujets et on leur pose d’autres questions : « sur la vidéo y-a-t-il des bris de glace ? » Sachant qu’il n’y en avait pas dans le film. Dans le groupe 1, 34% disent oui tandis que dans le groupe 4, 14% ont dit oui.

Cela a démontré que les faux-souvenirs sont souvent combinés entre souvenirs réels et suggestions d’untel.

 

Goff et Roediger (1998) ont réalisé une expérience également. Dans une 1ère session, ils demandent leurs sujets soit de réaliser des actions simples, soit de les imaginer, soit de lire les phrases correspondantes. Dans une 2ème session, on va leur demander d’imaginer certaines actions non réalisées en session 1 (donc certaines actions seront imaginées 2 fois). Dans la 3ème session, on leur demande de reconnaître les actions effectivement réalisées.

Les résultats de cette expérience montrent que plus les sujets ont imaginé avoir réalisé les actions, plus ils disent les avoir réellement réalisées. Ainsi, il y a eu une épidémie soudaine de faux souvenirs dans le monde, par exemple des personnes qui ont dit avoir été violé dans l’enfance alors qu’il y a eu des preuves corporelles comme quoi non.

Le paradigme DRM : Deese, Roediger, Mc Dermott.

On présente dans cette expérience des mots qui sont sémantiquement liés entre eux. Ensuite, en phase test, on demande aux sujets de redire les mots qu’ils ont vu.

Ex : lion, serpent, liane, tigre, arbre, faune, jaguar, chaleur, singe, léopard, girafe.

Souvent, le mot « jungle » apparaît souvent dans la phase test alors qu’il n’existe pas dans la liste. Lors de la lecture de la liste, le mot cible a été activé de nombreuses fois. Au moment … RATTRAPER

Une des théories pour expliquer cela s’appelle « La Théorie de l’amnésie de la source » car les sujets oublient la source de l’information. Lors de l’encodage des informations, ils intègreraient la fausse information dans leurs souvenirs originaux. Par la suite, ils oublient la source de l’information et vont l’attribuer au souvenir original. Voir VIDEO mise en lien en diapo en ligne.

D.    Modèles de récupération

CHAMILO

CONCLUSION TOTALE : modèles multi-systèmes/unitaires computo-symboliques, connexionnistes

Il existe de nombreux modèles, mais nous allons en voir seulement deux : le modèle multi-système et le modèle unitaire.

1)      Le modèle multi-système : modèle SPI de Tulving (1985)

En 1985, Tulving postule que la mémoire est composée de 3 différents systèmes :

-          La mémoire procédurale = Conscience anoétique

-          La mémoire sémantique = Conscience noétique

-          La mémoire épisodique = Conscience autonoétique (permet de se souvenir de l’évènement passé en voyageant dans le temps afin de le revenir dans son contexte, l’acteur se voit en train de réaliser des choses).

A ces 3 types de mémoire, Tulving (1995) attribut 3 niveaux de conscience : Sériel, Parallèle et Indépendant. Cela va de la conscience moins élevée à la plus élevée.

Dans les 5 systèmes, on va avoir une hiérarchie (lire de droite à gauche) :

Chaque système va avoir du précédent pour fonctionner correctement.

-          Mémoire procédurale = c’est le plus important au final car son intégrité va permettre à tous les autres sous-systèmes de fonctionner. C’est le système qui va se développer en premier chez l’enfant.

-          Système de représentation perceptive PRS = c’est un type de mémoire qui dépend des fonctionnalités sensorielles. Il traite et stocke des informations visuelles et auditives. Selon Tulving, il est impliqué dans l’apprentissage et le maintien de formes et de structures de mots. Mais aussi des objets et des visages. Il se divise en 3 catégories : le système de représentation perceptive de la forme visuelle des mots (et non le sens), le système de représentation auditive de la forme auditive des mots puis le système de représentation perceptive de la description structurale des objets. Les représentations sont des ébauches perceptives des représentations qui sont stockées dans la mémoire sémantique.

Pour Tulving, ces deux premiers systèmes (procédurale et PRS) sont des systèmes qu’il appelle anoétiques. Il n’y a pas de prise de conscience de l’objet.

-          La mémoire sémantique = c’est l’ensemble des représentations générales sur le monde.

-          La mémoire primaire (= de travail, à court terme) = il s’agit du stockage et du maintien naturel d’une information utile.

Ces deux systèmes (sémantique et primaire) vont être associés à la conscience noétique. Ils impliquent une prise de conscience des objets qu’ils traitent contrairement aux systèmes précédents.

-          La mémoire épisodique = le plus récent des évènements est situé dans l’espace. Il est dit autonoétique. Cela implique une prise de conscience du sujet en tant qu’individu en train de percevoir les objets.

 

Mais pourquoi Tulving appelle ce modèle SPI ?

D’abord le S = il fait référence à l’encodage qui se fait dans un système l’un après l’autre (de façon sérielle) et de plus l’encodage se fait item par item. Cela signifie que l’encodage d’une nouvelle information dans un système est tributaire de l’encodage dans un système précédent.

Ensuite le P = signifie « parallèle ». Il concerne le stockage cette fois. Le stockage des informations va pouvoir se faire dans plusieurs systèmes en même temps.

Le I = désigne la récupération. Pour Tulving, la récupération en mémoire de l’information va se faire de manière indépendante dans le système concerné. On n’a pas besoin de l’intégrité des systèmes plus anciens.

2)      Le système unitaire : Modèle du focus attentionnel de Cowan (1988)

Selon Cowan, ce n’est pas un modèle général mais un modèle de traitement de l’information. Ce modèle a souvent été présenté comme un alternatif au travail de Baddeley. Hors, c’est vraiment un modèle général du traitement de l’information.

On a une représentation globale du décours dynamique des transformations de l’information (contrairement aux modèles multi-systèmes = représentations structurelles en termes de stocks). On va vraiment avoir une information qui se transforme au fil du temps en termes de stocks.

Voir diapo

Ce modèle unitaire comprend plusieurs notions. Il comprend un stockage sensoriel qui a une durée très limitée (quelques ms). Cela comprend :

-          Un stockage sensoriel (durée = quelques ms)

-          La Mémoire à Long Terme

-          Un stockage à court terme nommé centre d’attention

-          Un centre exécutif : action du focus attentionnel.

Fonctionnement :

-          Entrée du stimulus dans le registre sensoriel à court terme : maintien des propriétés physiques (pendant quelques ms).

-          Simultanément : information activée en mémoire à long terme.

-          Simultanément : le centre d’attention code le stimulus et maintient les informations activées à partir de la mémoire à long terme. On a deux options : soit l’information est familière et est l’objet d’une habituation (va rester en dehors du champ de la conscience, ne va pas solliciter l’attention du sujet), soit il est nouveau sans objet d’une habituation (il va atteindre le focus attentionnel et va être placé sous le contrôle du centre exécutif, le focus attentionnel va correspondre à la portion active de la MLT, c’est là que le centre exécutif va exercer ses fonctions de sélection, maintien, récupération des informations.

Selon Cowan, la mémoire de travail correspond à cette activation dans la MLT, et le sujet va porter son attention sur ces éléments.

CHAPITRE SUR LE LANGAGE

Introduction

Le langage est un système de symbole pour communiquer. La psychologie d’étude s’intéresse à 3 champs différents :

-          La compréhension (comment on comprend les récits, les phrases, les discours…).

-          La production (comment on raconte une histoire…).

-          L’acquisition (comment s’acquiert le langage chez l’enfant…).

Ce qui est particulier au langage et que l’on ne va pas retrouver dans les autres fonctions cognitives, c’est que l’on va avoir deux versants complètement différents : le langage oral et le langage écrit. Les deux vont mettre en œuvre évidemment le langage mais l’étude de l’écrit va être totalement différent.

L’oral va avoir des processus propres, on va avoir des capacités innées pour développer le langage. L’écrit va réutiliser ces processus mais va aussi nécessiter d’autres processus particuliers.

Une autre particularité de l’étude du langage car elle lui est spécifique : il y a, actuellement, plus de 6 000 langues existent. Ce qui est vrai pour une langue ne le sera pas forcément pour une autre. Face à cette spécificité, les philosophes et linguistes ont tenté de mettre en évidence des caractéristiques universelles, qui vont pouvoir être vraies pour toutes les langues du monde. Les chercheurs ont vraiment voulu mettre en valeur les caractéristiques qui vont être spécifiques au langage humain.

v  Caractéristiques du langage

Hockett (1963) a établi une liste de 16 traits dont certains ont été très largement repris par la communauté scientifique. Ces traits sont :

-          L’utilisation de canal vocal auditif = langage perçu par le système auditif.

-          La transmission par diffusion et réception directionnelle = quand on parle, ça se fait dans toutes les directions mais quand on réceptionne c’est plus sélectif.

-          L’interchangeabilité = tous les individus sans lésions cérébrales comprennent et produisent le langage oral.

-          Le retour = chaque émetteur perçoit les signaux de communication qu’il produit lui-même, il s’entend parler.

-          La spécialisation = les signaux produits sont spécialisés pour la communication, ils ne sont pas dérivés d’autres comportements.

-          La sémanticité = les sons et les symboles utilisés correspondent de façon fixe à des objets, des évènements et des sentiments. Ils sont porteurs de signification.

-          Le caractère arbitraire = le lien entre le symbole et la signification qu’il véhicule est purement arbitraire.

-          Le caractère discret = tous les messages sont constitués à partir d’un petit nombre d’unités discrètes, les phonèmes.

-          Le déplacement = le langage peut référer au présent et à des évènements qui se sont réellement construits. Mais ils peuvent aussi faire tout le contraire.

-          Productivité / Créativité = le nombre de phrases que l’on peut créer est infini.

-          Transmission traditionnelle ou culturelle = le langage oral est transmis de manière innée à l’enfant.

-          La dualité d’assemblage (double articulation) = signifie que le langage est organisé en couches superposées. Le discours peut être segmenté à deux niveaux (le sens) :

-> Les segmentés peuvent être organisés en monème (unité minimale de sens) [ex : Nous marcherons a 3 monèmes : action de marcher, à plusieurs, dans le futur]

-> Les segmentés peuvent être organisés en phonèmes [ex : Marcher = ma – r – ch – er]

- Prévarication = les messages peuvent être trompeurs, faux ou privés de sens (ex : langage animalier).

- Réflexivité = possibilité de communiquer sur la communication elle-même.

- Apprentissage = tout locuteur peut apprendre une autre langue maternelle.

 

v  Langage oral et langage écrit

Liberman (1972).

Nous avons des similitudes et différences entre ces langages. La première différence est que le langage oral est naturel contrairement au langage écrit. La parole est première, universelle alors que l’écrit non et ça chez l’individu mais aussi l’espèce. L’acquisition est naturelle, l’enfant va parler dès son plus jeune âge alors que l’écrit est un apprentissage laborieux.

La compréhension du langage se fait à différents niveaux de traitement. Chaque niveau diffère par l’unité linguistique de base qui va être considérée. Entre la perception de la parole (auditive), le signal de la parole et la compréhension du message, diffère des opérations qui vont s’effectuer qui correspondent.

v  Niveaux de traitement

Le traitement phonologique correspond à l’analyse des sons. Le niveau lexical (analyse des mots)

Fodor : thèse de la modularité de l’esprit (1983). La première position théorique qui est plus ancienne a été très largement inspirée de cette thèse.

I.                    Niveau phonologique

A.    KKK

B.     La reconnaissance des sons

1.      Les capacités précoces

Les chercheurs ont pu étudier comment on discriminait les sons du langage et ça a été étudié chez les nourrissons. Ils ont étudié comment on discriminait les phonèmes sachant que certains sont difficiles à distinguer. Ils ont voulu savoir à partir de quel âge un bébé arrive à faire la différence entre les différents phonèmes et il se trouve que cela se fait dès ses premiers jours de vie. Le nourrisson réagit à la nouveauté car son stimulus est sensible. Au bout d’un moment, le nourrisson s’est habitué au nouveau son. Ensuite, quand une nouvelle syllabe se forme qui ne diffère que d’un phonème (ex : « pa »), on va observer une nouvelle augmentation de la vitesse de succion.

Les nouveau-nés savent discriminer entre deux sons de langues différentes ce que ne peut pas faire un adulte : il distingue sa langue maternelle d’une langue étrangère. Cette capacité précoce à discriminer va disparaître progressivement au cours du développement (vers l’âge de 1 an).

2.      Les effets expérimentaux

Cela va nous donner des éléments de réponses sur la capacité à reconnaître les sons. Ces travaux ont mis en évidence l’intervention de 2 types de processus. Ce sont des processus ascendants (le « bottom up ») et descendants (« top-down »).

Les processus ascendants sont des processus qui se basent sur des données sensorielles perceptives, donc plutôt de bas niveau.  Ces processus partent de l’analyse perceptive, du stimulus acoustique et vont être utilisés pour effectuer des traitements cognitifs plus élaborés. C’est-à-dire qu’on part de l’analyse des sons et qu’on l’envoie dans le système perceptif qui va traiter l’information. C’est une approche un peu modulaire selon FODOR.

 

Les traitements descendants vont partir d’abord de processus de haut niveau (ex : traitement de la signification) et ces processus vont ensuite être utilisés pour effectuer des traitements cognitifs de bas niveau. Cela veut dire que l’on peut utiliser le sens d’une phrase pour reconnaître un son.

Deux exemples du traitement descendant :

-          L’effet de restauration phonémique : cet effet a été étudié par WARREN en 1970. Il présente à 20 sujets l’enregistrement de la phrase suivante : The state governors met with their respective legi*latures convening in the capital city. Ils enlèvent un phonème qui prend 0,12 secondes et le remplace par un bruit de toux. Hors, le sujet ne remarque pas ce manque de son, c’est ce que l’on appelle l’illusion de continuité. Ensuite, on leur fait réécouter la même phrase et on leur demande de repérer où il manque un son. Même quand on leur demande de faire ça, les sujets indiquent à peu près dans quelle portion de la phrase c’est mais ils sont incapables de dire quel est le son manquant exactement. Les sujets se sont donc servis de leurs connaissances sur les mots ainsi que du contexte de la phrase pour combler le phonème manquant. Cela met en évidence le processus de traitement descendant. Cela met donc complètement en cause la position modulaire de FODOR

-          L’effet de contexte : WARREN et WARREN en 1970. Ils reprennent le principe de l’autre expérience pour remettre en évidence l’utilisation de reconnaissance de sons. Cette fois, ils vont présenter des phrases au sujet qui vont varier en fonction de la fin de la phrase. Un phonème est manquant dans chacune des 4 phrases : It was found that the *eel was on the… axle/ shoe / table/ orange. On va demander au sujet de répéter la phrase. Les sujets 1 entendaient le mot wheel (roue), les sujets 2 entendaient le mot heel (talon), les sujets 3 entendaient meal (le repas) et les sujets 4 entendaient le mot peel (la peau). On voit qu’avec exactement le même mot avec le même son manquant a été influencé par le contexte de la phrase.

POLLACK et PICKET (1964) prennent 2 sujets et leurs demandent de parler. A leur insu, les chercheurs enregistrent la conversation. Dans un premier temps, ils remarquent que les 2 individus se comprennent sans problème. Ensuite, les chercheurs travaillent sur la bande son de cette conversation puis la découpent afin de sélectionner des mots. A la fin, ils présentent ces mots isolés aux deux individus qui conversaient. La tâche des sujets est alors de répéter les différents mots qu’on leur présente, réussir à les identifier.

Résultats : le taux d’identification des mots isolés n’excède pas 40%.

Les chercheurs décident de retravailler cela et de laisser plus de contexte pour chaque mot isolé. Ils insèrent les mots dans des segments de conversation de plus en plus long. Cela montre que plus le segment de conversation ajouté est long, plus le taux d’identification des mots augmente. A partir d’un certain seuil contextuel, les sujets comprennent complètement les mots isolés. Cela montre bien que ce n’est pas que le signal acoustique qui va permettre de comprendre un énoncé, mais le contexte et les connaissances antérieures vont également jouer un rôle.

II.                 Niveau lexical : reconnaissance des mots.

A.    Le lexique

Le concept de lexique mental a été énoncé pour la première fois en 1960 par TREISMAN.

Le lexique mental serait un système dans lequel se déroulerait l’appariement entre le signal physique acoustique de la parole, du langage et le sens associé qui est stocké en mémoire à long terme. Ce lexique mental se construirait au fur et à mesure de l’acquisition de la langue maternelle en se nourrissant des informations langagières perçues par l’individu.

Ce lexique contiendrait différents types d’informations : des informations sur la forme phonologique des mots, des informations sur leur forme orthographique, des informations sur leur propriété syntaxique et morphologique ainsi que des informations sur leur signification.

Depuis l’acceptation de l’existence de ce lexique mental, les psycholinguistes se sont intéressés à la manière dont on accédait à ce lexique. Ils se sont également demandé comment était organisé ce lexique. Il est apparu assez vite évident que le lexique n’était pas organisé de manière linéaire tel un dictionnaire (de manière ordonnée) étant donné la rapidité avec laquelle on comprend le langage et on l’utilise. On ne pourrait pas comprendre aussi rapidement le lexique.

Plusieurs modèles ont été proposés pour expliquer cet accès au lexique, la reconnaissance des mots et pour présenter l’organisation de ce lexique. Certains modèles vont plutôt suivre la théorie de FODOR, d’autres vont plus être interactionnistes.

Il y eut des effets expérimentaux menés par des chercheurs sur la reconnaissance de mots écrits.

B.     Plusieurs modèles alternatifs existent.

Ils doivent prendre en compte les effets robustes mis en évidence par l’expérimentation :

-          L’effet de fréquence par CATTELL (1886) montre que plus un mot est fréquent, plus il est utilisé dans la langue, plus il est reconnu rapidement. Le mot « fois » a été plus reconnu que le mot « foin » car il est plus utilisé dans la vie courante. Ainsi, des tables de fréquence ont été mises au point. Pour chaque mot, on donne le taux d’occurrence de ce mot dans la littérature. Quand on regarde les tables de fréquence, on se rend compte que les mots les plus fréquents sont des mots courts (ce qui est une nouvelle preuve que le cerveau fonctionne par économie cognitive).

-          L’effet d’amorçage par MEYER et SCHVANEVELDT (1971) montre que la vitesse de reconnaissance d’un mot est influencée par la présentation préalable d’un mot lui étant associé. Par exemple, le mot « docteur » est lu plus rapidement s’il est précédé du mot « infirmière » que du mot « étoile ». Cela nous dit quelque chose sur l’organisation du lexique.

-          L’effet de voisinage orthographique a été montré par GRAINGER et ses collaborateurs en 1989. Cet effet utilise des mots qui ne diffèrent que d’une lettre (ex : rose et robe). Ainsi, des mots qui possèdent des voisins orthographiques sont moins facilement reconnus que des mots qui n’en possèdent pas. Les chercheurs présentent visuellement des mots et on demande aux sujets un tâche de décision lexicale et on mesure le temps de réponse. Dans cette expérience, il y a 4 catégories de mots qui sont présentés : en 1ère catégorie le mot n’a pas de voisin orthographique, en 2ème catégorie le mot a au moins un voisin orthographique mais aucun de ces voisins n’a une fréquence plus élevée, en 3ème catégorie le mot a au moins un voisin et l’un d’entre eux a une fréquence plus élevée tandis que la 4ème catégorie concerne un mot avec plusieurs voisins orthographiques dont certains sont plus fréquents. Dans cette expérience, GRAINGER montre que les sujets reconnaissent moins facilement les mots s’ils ont des voisins orthographiques plus fréquents.

Ce que l’on peut conclure de ces 3 effets, c’est que l’on a dans la reconnaissance des mots l’application de traitements descendants car on utilise autre chose que les mots.

C.     L’accès au lexique à partir du mot.

On a deux grandes idées théoriques qui s’opposent :

-          L’accès au lexique se ferait dans un premier temps par les informations visuelles et acoustiques (donc perceptives, plutôt de bas niveau). Les informations relatives à la signification seraient utilisées de façon plus tardive. Le mot serait d’abord utilisé comme une forme (auditive ou visuelle) puis seulement après il serait traité comme une unité porteuse d’une signification. De ce fait, selon cette première position théorique, l’accès au lexique ne peut pas être influencé par le contenu de la phrase.

Expérience de SWINNEY (1979) : mots polysémiques.

Dans cette expérience, il utilise des mots ambigus, c’est-à-dire polysémiques. Il va utiliser une tâche de décision lexicale portant sur ces mots polysémiques. Dans cette expérience, il va présenter en tant qu’amorce une phrase contexte de façon auditive. Cette phrase contexte contient un mot polysémique. Dans le même temps, un mot est présenté sur un écran, de façon visuelle. Concernant ce mot, on a 3 conditions expérimentales : soit il est lié sémantiquement au premier sens du mot polysémique, soit il est lié au second sens du mot polysémique, soit il n’a pas de lien avec le mot polysémique. Concernant la phrase contexte présente auditivement, on a 2 conditions expérimentales : cette phrase contexte induit un des deux sens du mot polysémique et cette phrase contexte ne permet pas de trancher entre les deux sens du mot polysémique. Le mot « bug » par exemple peut avoir le sens « insecte » et le sens « espion ».

Les chercheurs ont ajouté une autre variable qui est le délai de présentation du mot sur l’écran. Première modalité, le mot est présenté en même temps que le mot polysémique. Deuxième modalité, le mot est présenté 3 syllabes après.

Résultats : les chercheurs mesurent le temps de réponse des sujets pour accepter le mot comme faisant partie de la langue. Quand présenté en même temps, les deux qui sont liés sémantiquement au mot polysémique sont jugés plus vite que le mot non lié. Que ce soit dans le contexte qui induit le sens « insecte » ou dans le contexte qui ne permet pas de trancher. Il n’y a pas de différence dans les temps entre deux mots liés.

Quand le mot est présenté 3 syllabes après le mot polysémique, le résultat obtenu est différent. Lorsqu’on présente le contexte qui induit la signification « insecte », les sujets jugent plus rapidement le mot relié à cette signification et le mot relié à l’autre signification.

Résultat : Au moment où on présente au sujet le mot polysémique, les deux traitements sont activés. Un peu plus tard, le sujet a eu un temps d’analyser la signification et a pu choisir laquelle correspond au contexte.

-          Deuxième position théorique = l’accès au lexique est sélectif. Selon cette position, le contexte va jouer un rôle dans l’accès au lexique permettant de sélectionner le bon mot, la bonne signification lorsque nous sommes face à des mots ambigus.

Expérience de Tabossi (1988)

Elle présente des phrases contextuelles comportant un mot ambigu avec 2 significations possibles sur la même idée : Une signification dominante et une signification secondaire (une signification plus fréquente que l’autre). La phrase est présentée de façon auditive. On présente visuellement un mot qui est lié soit à la signification dominante, soit à la signification secondaire.

Phrase contexte utilisé : L’ouragan n’a pas endommagé les bateaux amarrés dans le « porto » un des mieux équipés de la côte. Elle induit la signification dominante du mot « porto » qui signifie « port » ou qui désigne la liqueur. La signification port est la signification dominante tandis que la signification liqueur est la signification secondaire.

Tabossi montre dans son expérience que le mot « mer » est jugé plus rapidement que le mot « liqueur ». Les sujets se servent immédiatement du contexte pour accéder à la bonne signification du mot dans le lexique mental.

Selon SIMPSON (1994) ces deux expériences ne sont pas aussi similaires qu’elles ne le paraissent. Les informations qui permettent de trancher arrivent tard.

 

III.              Traitement syntaxique

IV.              La compréhension de récit

V.                  La production du langage.


 

 

 


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